La « pause humanitaire inconditionnelle » au Yémen, annoncée jeudi dernier par l'ONU, est entrée en vigueur, hier, à 23h59 locales (20h59 GMT) et doit prendre fin le 17 juillet. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a estimé qu'« il est impératif et urgent que l'aide humanitaire atteigne toutes les personnes vulnérables sans entraves ». Selon les chiffres de l'ONU, 80% de la population est affectée par les combats qui opposent les rebelles houthis et leurs alliés et les forces fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues depuis le 26 mars dernier par des raids de la coalition arabe menée par Riyad. Plus de 3.200 Yéménites ont perdu la vie depuis environ 46.000 ont fui à l'étranger et plus de un million a été déplacé à travers le pays. Après une précédente trêve humanitaire de cinq jours qui n'a pas été renouvelée en mai dernier, l'ONU espère cette fois-ci parvenir à un « cessez-le-feu durable » et mettre en place « un mécanisme permettant le retrait des forces, la libération des prisonniers politiques et la reprise d'un dialogue politique », a indiqué Dujarric, annonçant que l'envoyé spécial au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a été chargé de poursuivre ses consultations. « Ces arrangements devront faire l'objet d'autres accords et demanderont de nouvelles consultations », a-t-il précisé.