L'appel à la grève lancé mercredi dernier par le conseil des notables de Guerrara et le conseil El Korti de Ghardaïa a été massivement suivi par les commerçants dans plusieurs wilayas du pays. Des commerçants ont observé, jeudi dernier, un mouvement de grève en fermant leurs boutiques dans plusieurs quartiers d'Alger, a constaté un journaliste de l'APS. Ces fermetures sont observées notamment à la rue Chaïb-Ahmed (ex-Tanger), au boulevard Mohamed V ou encore à Bir Mourad Raïs et aux quartiers El Afia, Ruisseau et Bab El Oued. La plupart des commerçants ibadites installés sur les artères principales d'Alger ont accroché des écriteaux appelant à mettre fin à l'effusion de sang dans la vallée du M'zab, exprimant leur solidarité avec les familles des personnes décédées ou blessées dans cette région. A Blida, la majorité des locaux tenus par des Mozabites n'ont pas ouvert. A Bouira, la quinzaine de commerçants mozabites y travaillant a décrété une grève « illimitée » en signe de solidarité avec les victimes des violents évènements que connaît la wilaya de Ghardaïa. Dans la ville de Khemis Miliana, des commerçants ont aussi fermé boutique. A l'est du pays, de nombreux commerçants mozabites ont baissé rideau mercredi dernier pour protester contre les évènements douloureux que connaît la région de Ghardaïa. Des commerçants originaires de la wilaya de Ghardaïa ont tenu, jeudi dernier, un rassemblement devant le théâtre d'Annaba en signe de protestation contre les violences qui ont fait plusieurs décès. A Batna, quelque 200 personnes ont organisé un rassemblement similaire devant le siège de la sûreté de la wilaya. Tous les commerces appartenant à des Mozabites étaient fermés pour la seconde journée consécutive, tout comme à Annaba et Sétif. A Oran, des membres de la communauté mozabite ont organisé jeudi dernier, pour la seconde journée consécutive, un rassemblement à la place Aïssa-Messaoudi, face aux sièges des stations de la télévision et de la radio nationale.