Au deuxième jour de l'Aïd El-Fitr, et malgré les mesures prises par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) pour assurer la permanence, bon nombre de commerces à Oran sont demeurés fermés. Les denrées alimentaires, notamment le lait en sachet et le pain, n'étaient pas disponibles, du moins pas en quantités suffisantes. Les citoyens se sont rabattus sur le lait en pack, nettement cher (90 dinars), chez les rares magasins d'alimentation générale ouverts. Quant au pain, un grand nombre de boulangeries ont baissé rideau. Néanmoins, le pain était disponible sur les trottoirs et chez les revendeurs à la sauvette. Chez certains revendeurs, la baguette était proposée à 20, voire 30 DA. « Beaucoup d'artisans boulangers habitent dans d'autres wilayas du pays et sont partis passer les fêtes de l'Aïd El-Fitr auprès de leurs familles. Du coup, des boulangeries ont dû fermer », explique un boulanger à Oran-est, ajoutant que d'autres boulangeries préfèrent céder les premières fournées de la journée aux revendeurs qui proposent la baguette au double de son prix. La plupart des marchands de légumes sont restés fermés. Un marchand de fruits et légumes de Haï El-Yasmine explique qu'il ne s'est pas approvisionné en légumes la veille de l'Aïd, préférant liquider le peu de produits encore disponibles sur ses étals et attendre l'après-Aïd pour proposer des produits frais. Mais, il faut remarquer que les légumes, même nos-frais, ont été cédés au prix fort. Le poivron a franchi la barre des 100 DA le kg, la tomate de mauvaise qualité a atteint les 80 DA et l'oignon a dépassé les 60 DA. Alors que les légumes étaient presque introuvables, les fruits étaient disponibles en abondance et les prix ont flambé. A titre indicatif, la pomme, d'habitude cédée à 200 DA le kg, a été proposée à 280 DA. Les raisins sont passés de 220 DA à 300 DA le kg. Pour ce qui est des viandes rouges et blanches, là encore ce sont quelques bouchers qui ont répondu à l'appel de l'UGCAA.