Intervenant à la 1re session des consultations ministérielles informelles préparatoires à la COP21 portant sur les questions politiques et l'équilibre général de l'accord, le chef de la diplomatie algérienne,a rappelé que « la société civile, là où elle se trouve, inquiète de son devenir et soucieuse de celui des générations futures, reste dans l'attente des assurances de ses dirigeants et appelle une réponse des gouvernants qui soit à la hauteur des défis présents et futurs ». Il a expliqué que cet « accord universel doit donc être ambitieux, inscrit dans la durée et basé sur les dernières données scientifiques », comme il doit également être « flexible afin de pouvoir répondre rapidement aux exigences évolutives de demain et aux aléas d'un monde » en perpétuelle mutation. Il a appelé, notamment, à ce que cet accord soit « l'aboutissement du processus initié juste après Copenhague, mais, a-t-il souligné, doit être surtout le début d'un nouveau départ d'une communauté internationale réconciliée avec elle-même et en marche vers un devenir qui ne peut être que commun et solidaire ». Dans le même cadre, Lamamra a mis en évidence le fait que « l'éthique climatique exige que ceux qui sont historiquement responsables de l'accumulation débridée dans l'atmosphère des gaz à effet de serre puissent résolument et en toute bonne foi respecter leur engagement de Rio et montrer la voie à suivre, par l'exemple, en prenant la direction des efforts ». Le gaz naturel, passerelle idoine pour les énergies de demain Evoquant la « solidarité climatique », le ministre des Affaires étrangères a estimé que celle-ci « exige que ceux qui ont le moins contribué aux dérèglements climatiques, à savoir les peuples les plus pauvres et les plus vulnérables, et qui en sont malheureusement les principales victimes, puissent être accompagnés par ceux qui en ont les moyens en termes de ressources financières nouvelles et additionnelles et de transfert de technologies propres en des termes concessionnels et favorables ». Il a fait savoir que « dans ce contexte, l'Algérie, grand pays africain producteur de gaz naturel, disposant d'un potentiel considérable d'hydrocarbures non conventionnels, est prêt à promouvoir des partenariats stratégiques à long terme tant avec des pays du Nord que du Sud, utilisateurs de charbon, afin, a-t-il précisé, de les aider à mettre en œuvre leurs engagements d'aujourd'hui et de demain, contenus dans leurs INDC (contributions prévues déterminées au niveau national), car, faut-il encore le répéter, le gaz naturel est la passerelle idoine entre les énergies fossiles et les énergies sobres en carbone de demain ». « En effet, la crise du climat nous interpelle individuellement et collectivement, et à tous les niveaux de responsabilité. Les changements climatiques ne relèvent plus des choses à venir. Ils font déjà partie du quotidien de notre planète », a fait observer Lamamra, ajoutant que « la science l'a démontré avec force », « les cinq rapports successifs du comité intergouvernemental d'experts sur les changements climatiques (GIEC) l'ont établi ».