C'est la première recommandation du colloque sur la toponymie algérienne : du local au national, organisé par le HCA à Jijel. Cette manifestation scientifique a proposé aussi « l'installation d'une commission mixte entre le HCA et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales » qui « prendra en charge les aspects relatifs à la formation au niveau des collectivités locales, des personnes sources susceptibles de fournir des toponymes fiables et de les transcrire de manière précise afin d'éviter les approximations », ce qui va permettre « d'entamer dans la sérénité, le lexique toponymique national ». « Nous allons travailler sur trois axes principaux avec le ministère de l'Intérieur à savoir la réhabilitation de l'environnement à travers la révision des plaques et rendre plus visible l'amazighité dans certains endroits et sur les plaques des institutions. Nous allons aussi mener une réflexion sur la révision des lois régissant ce domaine et enfin un travail sur l'onomastique vu que le HCA a fait une première liste de 300 noms amazighs qu'il faut actualiser », a expliqué Si Hachemi Assad, SG du HCA lors d'un point de presse. Les recommandations de ce colloque tirées des propositions formulées par les 33 conférenciers et spécialistes ayant pris part à ce rendez-vous de trois jours, portent aussi sur la mise en place d'un « dispositif consensuel pour la normalisation toponymique reflétant la réalités socioculturelles du pays en réhabilitant l'onomastique authentique et les particularités ». Le colloque recommande aussi « l'élargissement de la concertation et de l'implication des spécialistes dans l'opération de baptisation des noms des rues » et « l'institution d'un prix national réglementé pour un meilleur travail de recherche sur le patrimoine toponymique ». « Ce colloque est une escale pour évaluer les travaux de deux générations de chercheurs présents », a expliqué Assad, soulignant que « le HCA va ratisser plus large en faisant participer toutes les autres régions du pays à travers un travail commun avec la participation des universités pour de nouvelles perspectives ». Le HCA continuera à œuvrer, selon lui, à la mobilisation et l'implication institutionnelle et à faire participer le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a déploré l'absence de l'université de Jijel à ce rendez-vous. N'empêche, selon lui, la réussite de ce colloque est mesurée aussi par le niveau « très haut » des conférences et des débats. Une vente dédicace des « rares livres » édités sur la toponymie algérienne a été organisée à l'issue de cette manifestation. « Le HCA a décidé d'acheter et d'offrir ces ouvrages comme signe d'encouragement de cette action ».