La chanteuse et interprète de musique ethno-pop, Amel Zen, a fait découvrir au public son nouveau vidéoclip intitulé « Al warda » (La rose), projeté pour la première fois hier soir à Alger lors d'un spectacle organisé dans le cadre du 8e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv). Arrangé par le compositeur et musicien Safy Boutella et sur un texte de Mohamed Seddar Yagoub, le clip-single, interprété par Amel Zen, sera diffusé prochainement sur son compte privé « You Tube ». Le clip, d'une durée de cinq minutes, est un single (enregistrement contenant une seule chanson) entamé en 2014 qui dépeint une femme désespérée mais qui nourrit un espoir qui la rend plus résistante. « El warda, comme son nom l'indique, symbolise une rose qui fane, qui veut revivre », a indiqué la chanteuse à l'issue de son concert animé à la salle Ibn Zeydoun. Ce clip « est dédié à la mémoire des victimes des incidents de Ghardaïa et des militaires tombés en martyrs à Aïn-Defla auxquels je rends un hommage », a-t-elle ajouté. Agrémenté d'images riches en couleurs et pleines de sens, le clip enlace, de manière subtile, le désespoir (symbolisé par l'obscurité) et la résistance et la vie (par la lumière). Soigneusement arrangé, le clip, agrémenté de la voix mélodieuse d'Amel Zen, donne du son à l'image et, par-delà le texte, une fusion audiovisuelle magnifique. Parallèlement à la présentation de son nouveau clip, la chanteuse a pu retrouver son public qu'elle a gratifié, une heure durant, de tubes qui ont fait son succès en Algérie et à l'étranger. Accompagné d'un orchestre composé de guitaristes, un batteur et deux femmes choristes, Amel a interprété plusieurs de ses chansons, entre autres, « Lyem » (Les jours), « Y'en a marre », « Kan ikoli » (il me disait à), et « Yelis Iyourayen » (La fille de Gouraya) en hommage aux femmes. Architecte de formation, Amel Zen s'était intéressée à la musique à l'âge de 10 ans quand elle avait rejoint l'Association de la musique classique et andalouse « Kaissaria » de Cherchel (Tipasa). En 2011, elle édite son premier album (single) intitulé « Ma Fikche Eniya » qui a remporté deux prix : « Révélation féminine » et « Meilleur espoir ». Engagée, Amel Zen se définit comme une artiste qui reflète, à travers le chant et la musique, tout ce que vit la société dont elle fait partie.