Les 8.700 hommes de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), dont le siège est à N'Djamena, devraient être déployés aujourd'hui, selon les annonces faites à l'issue du sommet militaire qui a réuni à Abuja en juin les chefs d'Etat du Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et du Bénin. Comme le général nigérian Tukur Yusuf Buratai qui a été choisi pour diriger cette force a été nommé entre-temps chef d'état-major de l'armée du Nigeria, il est fort probable que ce déploiement connaisse un retard. Selon Chris Olukolade, porte-parole de l'armée nigériane, « la mission a été sectorisée, les commandants de secteurs ont été briefés, des réunions sont en cours à différents niveaux et l'identité du nouveau commandant de la MNJTF va être rendue publique dans les jours à venir ». C'est dans cette perspective que le président nigérian Muhammadu Buhari est parti hier au Cameroun pour discuter avec son homologue Paul Biya avant de se rendre ce samedi au Bénin pour des discussions avec le président Boni Yayi sur la stratégie à adopter contre Boko Haram qui connaît ses premières fissures. Abuja aurait reçu une offre de pourparlers de paix d'un groupe qui prétend être une faction de ce groupe qui sème la mort en Afrique.