Dans les soirées de la deuxième édition du festival international de musique de danse, un remarquable spectacle chorégraphique a été donné par la compagnie de danse Hervé Koubi sur la scène du Théâtre national algérien. Douze danseurs ont donné une belle illustration de la danse moderne, sur le plan collectif et au niveau individuel. Ces douze danseurs portaient un costume d'une couleur blanche immaculée qui leur recouvrait la moitié du corps. Cette manière de s'habiller donnait une note originale et inédite à cette pièce chorégraphique. Cet accoutrement relevait l'impression de haute spiritualité qui se dégageait de cette œuvre chorégraphique moderne. En effet, la spiritualité dominait dans les mouvements et les gestes des danseurs. Le silence avec lequel étaient exécutées ces figures de danse accentuait cette atmosphère de recueillement. Des figures acrobatiques d'une grande audace étaient réalisées sur scène avec un bruit extrêmement feutré, justifiant encore cette atmosphère de méditation silencieuse. Même ensemble, dans une cohésion et une coordination remarquable, aucun bruit et aucun son injustifié ne venait perturber ce milieu de foi religieuse. On avait l'impression que ces danses étaient, comme dans l'antiquité, faites dans un temple, au profit des divinités pour leur exprimer la dévotion et la soumission. En plus de cette spiritualité, cette pièce chorégraphique est aussi une démonstration de la force physique, de l'agilité et des hautes prouesses que peut réaliser le corps humain. Ces performances sont extraordinaires et seule une composition chorégraphique, richement élaborée, dans le style contemporain peut les faire ressortir et les mettre en valeur. Le chorégraphe Hervé Koubi a réussi à relever ce défi, démontrant que ces prouesses peuvent se réaliser à titre individuel par les capacités artistiques personnelles et sur une base collective, avec une collaboration sans faille de l'ensemble des éléments de cette compagnie de danse.