Les œuvres du poète de la Révolution algérienne, Moufdi Zakaria, publiées à ce jour représentent « à peine la moitié » du volume de ses écrits qui ont jalonné 52 ans de carrière, a affirmé, hier, à Alger, l'historien Mohammed Lahcène Zghidi. Interrogé sur les textes inédits de Moufdi Zakaria en marge de la commémoration officielle du 38e anniversaire de sa disparition, Zghidi a rappelé que le patrimoine légué par le poète regroupait, outre ses célèbres chants patriotiques en arabe classique, « des textes en arabe dialectal, des chansons, des poèmes d'amour, des textes pour le théâtre ainsi qu'une somme d'écrits politiques et critiques ». Auteur de l'hymne national algérien « Qassaman », Moufdi Zakaria a publié entre 1961 et 1972 quatre recueils de poésie. Son premier poème « Aux gens de Rif », dédié aux populations de cette région berbérophone du Nord-Est marocain qui se sont révoltés contre l'occupation franco-espagnole sous la conduite d'Abdelkrim Al Khattabi, en 1925. Le reste de ses écrits, parus dans différents journaux algériens et maghrébins ou restés inédits, n'ont pas encore été rassemblés à ce jour, lit-on dans sa biographie sur le site web de la Présidence de la République.