La plage est jonchée de toutes sortes de détritus et des plagistes imposent leur diktat aux citoyens. Malgré la décision des pouvoirs publics d'appliquer le principe de la gratuité de l'accès aux plages, des jeunes imposent aux familles la location de parasols, de tables et autres chaises. Si dans d'autres plages, les autorités appliquent avec fermeté la nouvelle loi, qui d'ailleurs est très bien appréciée par les citoyens, en procédant à la saisie du matériel des plagistes autoproclamés, au complexe de Zeralda, plus précisément à la base nautique Est, ce n'est pas toujours le cas. Ces plagistes marquent leur territoire en plantant des parasols jusqu'au rivage. « Si vous voulez des parasols gratuits, allez vous baignez à la plage de Kheloufi. Ici, c'est payant », lance un jeune plagiste, le teint noirci par le soleil, à un père de famille rétif à se voir imposé un parasol. « Si vous avez un parasol, vous pouvez vous mettre derrière. Ici, c'est loué », averti le jeune sur un air menaçant. Et pour gagner le maximum de places en bord de mer, ces plagistes d'occasion n'hésitent à agglomérer au maximum tables et autres parasols. Pas plus d'un mètre entre deux familles. « Pourquoi vous nous collez, comme ça, l'un à l'autre ! », s'exclame une dame. Réponse du « concessionnaire » : « Vous voulez avoir la plage à vous toute seule ou quoi ? » Alors que les enfants occupent en force la plage qui ressemble beaucoup plus à un grand bassin, ceinturée qu'elle est par des rochers, les propriétaires de jet-skis et autres pédalos mettent en danger la vie des baigneurs en se rapprochant des rivages. Un groupe de jet-skieurs fait une folle parade au milieu des nageurs pendant plus de dix minutes. L'odeur du gasoil a rendu l'air irrespirable. Aucun maître nageur ou agent de sécurité n'a manifesté sa présence sur cette plage durant toute la journée. Des villas et bungalows loués à l'année En visitant le lieu, on constate que les villas sont relativement bien entretenues. Les bungalows, par contre, donnent l'air d'avoir été abandonnés. Cependant, ces infrastructures sont occupées par des locataires tout au long de l'année. Une nuitée coûte 2.000 DA. Pour les gestionnaires de ce complexe touristique, il est impossible d'intervenir tant que le bungalow est occupé. Conséquence : ces infrastructures qui datent des années 70 se dégradent à vue d'œil et leur rénovation ne sera que plus ardue. Dans ce grand complexe, les restaurants et autres commerces affichent des prix exorbitants. Un poulet rôti sans accompagnement coute 900 DA. Il est même servi sans le moindre sourire. Seul bémol, l'hôtel Mazafran. Dès le franchissement du portique de sécurité, l'air conditionné vous fouette le visage. Musique douce et propreté des lieux accueillent l'estivant. Tarifs affichés : 10.000 DA la nuit en demi-pension. L'hôtel offre aux clients animation et restauration à des prix défiant toute concurrence.