« Les Européens qui ont vu que ces reconnaissances donnent à l'Amérique latine, une stature internationale promettent de faire autant «dans les 18 prochains mois ». Nous devons mettre un terme à l'occupation israélienne pour établir notre Etat indépendant avec El-Qods comme capitale» annonce Salam Fayyadh convaincu que l'année 2011 sera celle de, la création de cet Etat qui «donnera de la paix» et l'unité dans les institutions palestiniennes. Le Premier ministre de Mahmoud Abbas a des raisons d'être optimiste. Il peut compter sur une Amérique latine qui après sa reconnaissance en dominos de l'Etat palestinien et son soutien au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à la proposition de résolution exigeant l'ouverture d'une enquête internationale sur l'attaque israélienne en mai 2010 de la flottille qui avait tenté d'apporter une aide matérielle aux habitants de Ghaza, conteste l'ordre établi au Proche-Orient par les Etats-Unis dont elle se veut aujourd'hui une alternative. Après le Brésil, l'Argentine et la Bolivie qui ont reconnu début décembre l'Etat palestinien «libre et indépendant sur les frontières de 1967», d'autres pays projettent de le faire l'an prochain comme l'Uruguay, l'Argentine, le Pérou, le Paraguay et l'Equateur. Le président chilien Sebastian Pinera qui rencontrera, le 1er janvier à Brasilia, en marge de l'investiture de la nouvelle présidente brésilienne Dilma Rousseff, Mahmoud Abbas, ne compte pas rester le dernier. Il pourrait aller plus loin que son «soutien à la création d'un «Etat palestinien, libre, autonome, prospère et sûr». Les Européens qui ont vu que ces reconnaissances donnent à l'Amérique latine, une stature internationale, promettent de faire autant «dans les 18 prochains mois». Dix pays du Vieux Continent (Grande-Bretagne, Suède, Belgique, Finlande, Allemagne, Danemark, Malte, Luxembourg, Autriche) seraient sur le point de rehausser leurs relations avec l'Autorité palestinienne, comme l'ont déjà fait l'Espagne et la France.Ces déclarations de reconnaissance pourraient-elles signifier «quelque chose» sans le soutien des Etats-Unis qui sortent leur véto au Conseil de Sécurité dès qu'il s'agit de l'Etat hébreu ? Pas grand-chose. Un Etat fondé sur le Plan de partage de l'ONU de 1947, ou Résolution 181, a été déclaré à Ghaza en 1947. Un autre a été fait en 1988, par Yasser Arafat à Alger, lors de la réunion du Conseil national palestinien. Des années après, la réalité politique des Palestiniens, n'a pas changé. Tout comme celle de l'Etat promis.