Le projet du décret exécutif définissant les missions et organisation de l'Agence nationale des médicaments, créée en vertu de la loi 13-8 du 20 juillet 2008, sera présenté, demain, lors de la réunion du Gouvernement pour examen et adoption, a affirmé le ministre de la Santé. Boudiaf a précisé au terme de sa visite d'inspection, hier à Alger, que la « l'Agence nationale des médicaments qui se veut un acquis de taille pour le système de santé, veillera à l'organisation et à la gestion des médicaments en termes d'enregistrement et de contrôle ». En marge de sa visite de travail et d'inspection effectuée, hier, dans la wilaya d'Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis l'accent sur la réhabilitation de 84 infrastructures relevant de son secteur. D'importantes mesures pour améliorer la situation, avec à la clé un programme pour réaménager et restaurer et les hôpitaux, ont été prises. Au cours de sa visite à la polyclinique de Reghaïa, à l'est d'Alger, le ministre est revenu sur l'amélioration de l'image du secteur, la disponibilité du personnel, l'accueil et le contact avec les citoyens. A l'EPH de Rouiba, Boudiaf a insisté sur l'importance de la communication entre le malade et le praticien. « Les efforts que vous réalisez doivent être connus du citoyen, ne vous en privez pas », a-t-il indiqué à l'adresse du personnel soignant. Au niveau de l'établissement hospitalier d'Aïn Taya, le ministre a mis en exergue les efforts fournis à travers le programme de réhabilitation des infrastructures de santé, invitant à l'occasion les chefs des différents services de l'hôpital à dresser une fiche technique et à évaluer les besoins de chacun. L'établissement construit en préfabriqué dans les années 1980 est aujourd'hui dans un état de décrépitude. « Je m'engage à fournir une enveloppe pour ce faire », annonce le ministre aux professeurs de l'établissement hospitalo-universitaire. Il a révélé que 42 hôpitaux seront touchés par ce programme. Un hôpital vitrine A ce sujet, il a évoqué l'hôpital de Zéralda remis à neuf dernièrement. Il fait figure de vitrine dudit programme ministériel. Le chef du service gynécologie-obstétrique dudit CHU, le professeur Guerroumi Smaïl, s'est dit optimiste. « Vous nous donnez de l'espoir, nous attendons beaucoup de cette réhabilitation », dira-t-il à l'adresse du ministre. Le professeur Yellès Chaouche, chef du service radiologie, déplore, toutefois, le manque de moyens. « Je suis le seul radiologue. Ce qui induit de longues heures d'attente et les délais interminables pour les malades », a-t-il indiqué. Le chef du service des urgences de l'hôpital d'Aïn Taya, le Pr Biyad, estime, pour sa part, qu'il est grand temps d'avoir une nouvelle approche. « La demande en soins a augmenté, mais les progrès et les moyens ne suivent pas. Nous nous voyons comme des médecins artisans », a-t-il soutenu. Le ministre, attentif aux doléances et revendications du personnel soignant, a appelé tout un chacun à se mobiliser. « Si vous permettez, on passe à l'action », dira Boudiaf. L'établissement public hospitalier Selim-Zemirli d'El Harrach a constitué l'avant-dernière étape de la tournée du ministre. Le taux d'avancement des travaux d'extension de cette structure a atteint les 80%. L'établissement est en préfabriqué et nécessite une rénovation urgente, selon un responsable de l'hôpital. La délégation ministérielle s'est ensuite rendue au CHU Mustapha-Pacha où le ministre a notamment inspecté le service de gynécologie-obstétrique et le Centre Pierre et Marie Curie. Au cours d'un point de presse, le membre de l'Exécutif a assuré avoir reçu quelque 7.000 propositions concernant le projet de loi sur la gratuité des soins, qui sera bientôt soumis au Parlement.