Pas moins de 530 lits supplémentaires seront réservés à la prise en charge de la mère et de l'enfant dans la wilaya d'Alger. On dénombre 150 lits à Aïn Benian, 150 à Rouiba et 86 à Baba Hacen. « Cela permettra de prendre en charge les problèmes de santé de cette catégorie autour des grandes nouvelles agglomérations », a précisé le ministre de la Santé. La télémédecine fait son entrée à Douéra L'autre nouveauté est l'acquisition d'un circuit de bloc opératoire à système intégré par le CHU de Douéra. Il s'agit de télémédecine et constitue une première à l'échelle continentale pour servir la formation et l'interconnexion entre les wilayas. « Ce nouveau système constitue une grande acquisition qu'il faut préserver par des clauses avec le fournisseur (la maison mère) pour le service après-vente, la garantie et notamment les pièces de rechange », a insisté le ministre. « Avec le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, il est prévu de connecter toutes les salles d'opération de toutes les wilayas pour permettre à tous les médecins en Algérie et même à l'étranger d'assister en direct à une opération », a affirmé Boudiaf. L'autre volet auquel s'est intéressé le ministre est la mise en œuvre du programme d'externalisation des consultations spécialisées. Selon une étude réalisée au niveau du CHU Mustapha-Pacha, il s'est avéré que sur 100 consultations au niveau des urgences médico-chirurgicales, 12% relèvent réellement d'une urgence. Pour le ministre, « il s'agit d'éviter l'afflux des malades vers les hôpitaux ». Dès la généralisation des soins au niveau des policliniques, le malade devra être d'abord orienté d'abord vers ces structures de proximité. Au niveau du CHU de Douéra, le ministre de la Santé a inspecté un banaliseur de déchets hospitaliers. Ce dernier a été mis en service le mois de mai dernier. Avec deux agents de nettoiement et deux opérateurs formés sur la stérilisation, cet outil est utilisé 24 heures sur 24 selon la solidité des déchets. Boudiaf a précisé au terme de sa visite d'inspection au CHU de Koléa, à la polyclinique d'Aïn Benian, aux CHU de Douéra, Baïnem et Ben Aknoun, que la mouture de la loi sur la santé fera l'objet, à partir de samedi prochain, de rencontres régionales. Lors de ces réunions avec les chefs de service, les DSP (directeur de la santé), les DG des CHU et pour la première fois les gestionnaires des établissements de santé privés, toutes les questions relatives à la bonne prise en charge des malades seront abordées. Le ministre a fait savoir que le privé est un partenaire incontournable qu'il faut accompagner et associer à la prise de décision. Ils sont 34.000 praticiens à exercer dans le privé qui compte 49.000 lits. « Les médecins du privé jouent un rôle complémentaire », a fait remarquer le ministre.