La 14ème journée nationale de parasitologie-mycologie a été organisée à l'Etablissement hospitalo-universitaire "1er Novembre" (EHUO) le jeudi 23 décembre. Lors de cette rencontre l'efficacité du programme national de lutte contre les leishmanioses a été soulignée. Ce programme lancé en 2006, a donné des résultats "très satisfaisants", selon les auteurs d'une étude consacrée à la campagne nationale de lutte contre ces maladies parasitaires, présentée à l'occasion de cette journée thématique. Cette étude a été élaborée par un entomologiste et des experts auprès de différents ministères (Santé, Intérieur, Agriculture) et établissements (Institut Pasteur d'Algérie (IPA), Institut national de santé publique, Institut national de la protection des végétaux). Ces spécialistes ont fait état à ce titre d'une baisse sensible de l'incidence de la leishmaniose cutanée qui est passée de 30.227 cas (93,61 cas pour 100.000 habintants en 2005 à 6.764 cas (20,22 cas pour 100.000 habitants en 2007, alors qu'en 2008 et en 2009 le nombre de cas s'est stabilisé autour de 8.000. "La particularité épidémiologique des leishmanioses rend leur contrôle difficile, parfois aléatoire", ont-ils également estimé, notant que la lutte contre les leishmanioses est une entreprise de longue durée (3 à 5 ans) qui nécessite une coordination intersectorielle et un financement conséquent. Plusieurs méthodes ont été appliquées, les unes ciblant les réservoirs (rongeurs et chiens), les autres l'environnement et l'hygiène du milieu, ont-ils expliqué, soutenant que l'efficacité de la lutte chimique contre le vecteur a été démontrée dans de nombreux pays endémiques par la réduction notable de l'incidence de la maladie. La leishmaniose qui se manifeste sous les formes viscérale et cutanée est une maladie infectieuse transmissible à l'homme par la piqûre d'insecte (phlébotome femelle) à partir du réservoir principal que constituent les rongeurs sauvages. Très présente dans le bassin méditerranéen, la leishmaniose affecte également le chien qui constitue lui aussi, avec d'autres animaux vertébrés, un réservoir de contamination.