Des travaux de maintenance des téléphériques d'Alger ont été lancés depuis le début de l'été 2015 et se poursuivront jusqu'à l'été 2016, a annoncé, hier, le directeur général de l'Entreprise de transport algérien par câbles (ETAC), Wissam El Moukahal. « Nous avons un programme de maintenance préventive (réglage et remplacement de pièces usées) des téléphériques d'Alger que nous avons engagé depuis juin dernier et nous avons aussi entamé des travaux de rafraîchissement (nettoyage et reprise des peintures, etc.) », a précisé le DG de l'ETAC à l'APS. Mais, « au-delà de ces opérations de maintenance, il y a des opérations de grande maintenance qui sont planifiées et ordonnancées dans une logique d'optimisation des coûts », a-t-il affirmé. Le téléphérique Laâkiba-Madania, en exploitation depuis 1956, a subi des travaux « de rafraîchissement » du 22 août au 6 septembre dernier afin « d'améliorer les conditions d'accueil des usagers, conformément aux directives du ministère des Transports », a-t-il indiqué. Outre l'espace d'accueil du public, les bureaux administratifs ont aussi été repeints comme il y a eu la réfection du réseau électrique et des travaux de maintenance qui se font même la nuit et pendant les heures creuses. Quant au téléphérique, qui relie le quartier de Bologhine à celui de Notre-Dame d'Afrique, il est à l'arrêt depuis plusieurs mois, ont constaté des riverains. Selon le DG de l'ETAC, les réparations de ce téléphérique, très fréquenté par les habitants des hauteurs de Bab El Oued, ne sont pas prévues avant au moins le début de 2016. « Car il faut changer le câble tracteur de la cabine, qui est déjà commandé », a-t-il expliqué, avant d'annoncer que la remise en service du téléphérique Bologhine-NDA est déjà programmée pour le début du printemps 2016 ». Par ailleurs, El Moukahal a indiqué que des travaux de maintenance sont également programmés pour le téléphérique des Annassers, reliant Oued-Kniss au Palais de la culture. Les travaux de maintenance, qui vont immobiliser ce téléphérique, devront durer quatre à cinq mois, précise-t-on. L'autre opération de maintenance prévue à l'été 2016 concerne l'autre téléphérique de ce quartier, et reliant le Jardin d'Essai au quartier d'El Madania. Selon El Moukahal, c'est le français Pomagalski qui a été choisi pour mener ces opérations de restauration et de maintenance des téléphériques d'Alger. Pour la télécabine Oued Koreiche-Bouzaréah, en service depuis septembre 2015, « l'appareil a atteint un nombre conséquent d'heures d'exploitation et il y a une maintenance à effectuer. Nous ferons tout pour réduire l'impact de ces opérations sur le fonctionnement de l'appareil et si nous sommes forcés de l'immobiliser, nous allons l'annoncer aux usagers suffisamment à l'avance », souligne El Moukahal. L'ETAC est une joint-venture créée selon la règle 49/51% par l'Etusa et l'EMA (Entreprise du métro d'Alger) qui détiennent 51% du capital de l'entreprise (200 millions DA), et 49% détenus par le français Poma. La société dont le pacte d'actionnaires a été signé en décembre 2014 est devenue depuis le 17 juin dernier l'opérateur des cinq téléphériques d'Alger et de celui de Blida. Elle est habilitée à effectuer des études de systèmes par câbles et à procéder à la création d'une unité d'assemblage de télécabines. Entre 250.000 et 300.000 usagers empruntent mensuellement les téléphériques d'Alger. En juillet dernier, 143.409 passagers ont utilisé celui de Oued Koreiche contre 52.800 usagers pour le Mémorial du chahid, 30.500 pour celui d'El Madania et 60.493 pour celui du Palais de la culture. Pour le téléphérique desservant la station climatique de Chréa, sur les hauteurs de la ville de Blida, des travaux de réfection de l'appareil sont prévus, la réception étant attendue, selon le DG de l'ETAC, à l'automne de 2016. « L'accueil du public interviendra à l'automne 2016 après 10 mois de travaux », a-t-il assuré. A l'avenir, l'activité de l'entreprise devrait s'étendre à l'exploitation et la maintenance de télécabines dans les villes d'Annaba, Constantine, Skikda, Tlemcen et Oran, a souligné El Moukahal.