Parmi les victimes figurent trois hadjis algériens (un homme et deux femmes, originaires de Batna). Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Ben Ali Chérif, « six autres Algériens, dont une femme, ont été légèrement blessés dans cette bousculade qui a eu lieu au premier jour de la fête de l'Aïd El Adha lors du rituel de la lapidation de Satan qui regroupe chaque année près de deux millions de pèlerins ». Sitôt informées du drame, les autorités algériennes ont installé une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères à l'effet de travailler en étroite collaboration avec celle instituée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs pour le suivi de l'évolution de la situation. Sur les lieux de la bousculade, la mission algérienne est pleinement mobilisée et travaille sous le contrôle du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, qui se trouve sur place et en coordination avec le consul général d'Algérie à Djeddah, Abdelkader Kacimi El Hassani, et l'équipe médicale afin d'identifier les ressortissants algériens qui seraient touchés par ce drame. Evoquant les circonstances du drame, un responsable saoudien affirme qu'un choc entre une marée humaine quittant l'une des stèles et une foule venant en sens inverse a provoqué le drame. Le prince héritier d'Arabie saoudite et chef de la haute commission du pèlerinage, Mohammed ben Nayef, a ordonné une enquête, dont les conclusions devraient être soumises au roi Salmane à qui il reviendra de prendre les mesures appropriées pour remédier aux conséquences de ce drame. Le ministre saoudien de la Santé, Khaled al-Faleh, a, de son côté, promis l'ouverture d'une enquête rapide et transparente sur l'accident qu'il a attribué à un manque de discipline des pèlerins qui ont tendance, selon lui, à ignorer les instructions des responsables du hadj. « Si les pèlerins avaient suivi les instructions, on aurait pu éviter ce genre d'acciden », a-t-il déclaré à la télévision.