Dans son discours lors de la 3e journée des travaux de la 70e assemblée générale de l'ONU, Abbas a, notamment, déclaré que les Palestiniens ne peuvent plus continuer à être liés par ces accords alors que l'occupant continue de les violer. « Nous ne pouvons pas continuer à être liés par ces accords et Israël doit assumer toutes ses responsabilités de puissance occupante, parce que le statu quo ne peut plus continuer », a lancé le président palestinien. « Soit l'Autorité palestinienne conduira son peuple de l'occupation à l'indépendance, soit Israël, puissance occupante, doit assumer ses responsabilités », a-t-il martelé. Abou Mazen a aussi dressé un bilan désastreux de la situation au Proche-Orient et appelé l'ONU « à mettre fin à l'injustice » et à la « souffrance » des Palestiniens. Il a affirmé que « la Palestine, qui est un Etat observateur non membre des Nations unies, mérite d'être reconnue comme un Etat à part entière », appelant les pays, qui n'ont pas encore reconnu l'Etat de Palestine, « à le faire ». L'illustration parfaite et indéniable de la reconnaissance de la légitimité de la question palestinienne est représentée par le déploiement du drapeau vert, rouge, blanc et noir au fronton de l'ONU auquel a assisté, dès la fin de son discours, Abbas. L'événement a été fêté comme il se doit en Cisjordanie. « Aujourd'hui est un jour de fierté pour le peuple palestinien », a déclaré le président palestinien lors d'une cérémonie marquée par la participation du secrétaire général de l'ONU, du président de l'Assemblée générale de l'ONU et d'un très grand nombre de chefs d'Etat et de gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. La fête algérienne de la Palestine est incontournable pour la solidarité indéfectible traduite par l'admission de la Palestine à l'ONU, la reconnaissance de l'OLP comme le seul interlocuteur valable et, fondamentalement, la condamnation du sionisme assimilé à une forme de racisme. C'est aussi à Alger que le CNP (Conseil national, Parlement) et la proclamation de l'Etat palestinien ont vu le jour. Il est donc clair que la levée du drapeau palestinien marque « l'aboutissement de l'initiative historique, que le président Bouteflika avait prise en 1974 en sa qualité de président de l'Assemblée générale de l'ONU, d'inviter le président Yasser Arafat à la tribune des Nations unies », a indiqué, dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères. Des représentants du quartette pour le Moyen-Orient ont, par ailleurs, annoncé, dans un communiqué, qu'ils allaient intensifier leurs efforts pour faciliter une solution à deux Etats, après une réunion au siège de l'ONU. Le quartette a indiqué, en outre, que des émissaires « vont dialoguer directement avec les parties en vue d'explorer des actions concrètes que les deux parties peuvent entreprendre pour démontrer leur engagement véritable à poursuivre une solution à deux Etats ». Le document a souligné l'importance d'impliquer les partenaires régionaux et internationaux, et les envoyés ont reçu l'instruction de présenter un rapport aux membres du quartette (Etats-Unis, Russie, ONU et UE), sur la manière dont les partenaires potentiels pourraient contribuer à une résolution globale après l'échec de la médiation du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en avril 2014. Dans une tentative destinée à relancer une nouvelle initiative à portée régionale, le quartette tiendra ses propres consultations avec l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite et la Ligue arabe, a-t-on ajouté.