L'impossible n'est pas politique: le conflit qui a longtemps secoué les arcanes de l'APC de Constantine a été enterré, hier, lors d'une session ordinaire, marquée par la présence de tous les élus, excepté une seule absence pour cause de maladie. La poire a été coupée en deux, et la session qui ne devait examiner qu'un seul point inscrit à son ordre du jour, en l'occurrence l'approbation du budget de l'année 2010, a été élargie à d'autres dossiers, dont la modification partielle de la délibération du 30 juillet dernier, pour rappel objet de toute la discorde. Ainsi, après avoir approuvé le budget de la commune de Constantine pour l'année 2010, dont le montant est évalué à 211 milliards de centimes (un peu plus de la moitié sera consacrée aux salaires), et quelques autres délibérations sur de menus dossiers, on arrivera à ce point focal de la modification partielle de la délibération du 30 juillet dernier, justement le point au sujet duquel les frondeurs exigeaient la tenue d'une session extraordinaire à part, et qui fut rajouté à l'ordre du jour de cette session ordinaire pour satisfaire la «condition sine qua non» des récalcitrants. Les tractations et les négociations étaient de mise jusqu'à hier matin, au moment même de la tenue de la session, où l'on verra le maire quitter la salle de réunion à plusieurs reprises pour discuter de la recomposition de l'assemblée avec les élus frondeurs qui ont rejoint les rangs. En bout de champ, presque tous les élus concernés, hormis un seul élu de l'équipe du FLN (M. A.Benamira), ont été placés à la tête de différentes commissions de la municipalité, et les choses sont rentrées dans l'ordre naturel des activités de la commune. Cependant, faut-il le souligner, l'ombre des sénatoriales a plané sur les coulisses de cette session. Le maire, qui nous a confié son intention de briguer le fauteuil sénatorial, a engagé tous ses talents de négociateur pour atteindre ses ambitions... partir pour le sénat et laisser place vacante à la tête de la commune. Une place très convoitée par ses pairs du FLN, appelés à le soutenir, lors des élections primaires au sein du parti.