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L'Europe face à la donne russe
Syrie
Publié dans Horizons le 12 - 10 - 2015

aLe paradoxe en est que les apôtres de l'intervention, illégalement conduite lors de l'invasion irakienne et frappée désormais du sceau des multiples coalitions à l'œuvre en Libye et en Syrie, ont complètement perdu le nord avec l'entrée en scène fracassante de la Russie, déterminée à nettoyer de l'échiquier syrien Daech et les groupes terroristes érigés en instrument de déstabilisation. Dans une déclaration adoptée, hier, à Luxembourg, par ses ministres des Affaires étrangères, l'Union européenne a appelé la Russie à « cesser immédiatement » les frappes de son aviation qui viseraient l'opposition modérée en Syrie. « Cette escalade militaire, estiment les 28, risque de prolonger le conflit, de saper le processus politique, d'aggraver la situation humanitaire et d'augmenter la radicalisation. » En fait, le chamboulement russe suscite beaucoup d'inquiétudes. Dès son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, à Luxembourg, le constat dressé par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, est frappant de simplicité.
L'intervention russe a « change la donne », a-t-elle martelé. L'Occident est-il contrarié dans ses projets ? « Cela a des aspects préoccupants », reconnaît Mme Mogherini. A la réunion de Bruxelles, le dossier syrien s'impose à tous pour débattre de la coordination, en matière d'intervention, et de la nécessaire transition. Au regard des « violations de l'espace aérien turc », il est ainsi envisagé de mieux coordonner les types d'intervention pour prévenir « le risque extrêmement dangereux non seulement d'un point de vue politique, mais surtout d'un point de vue militaire ». Tout en appelant la Russie à « clairement cibler Daech et d'autres groupes terroristes ainsi définis par l'ONU », la chef de la diplomatie européenne a plaidé pour « une base commune » associant les Etats-Unis, la Russie, nous tous » pour réussir une transition qui reste l'enjeu majeur de la partie d'échec. A la faveur de l'offensive russe, les forces du régime syrien ont repris la main en menant la vie dure à Daech et autres groupes terroristes en débandade. A l'exception des irréductibles, la France et la Grande-Bretagne, plus personne ne croit à une transition sans Bachar El Assad. Tout juste si les ministres des Affaires étrangères de l'UE n'évoquent l'éventualité d'une « paix durable sous le leadership actuel ». Dans la « transition inclusive et pacifique », il est admis que « tous ceux qui ont un rôle dans la crise et dans la transition (doivent se mettre) à table, et l'issue de la transition doit être définie ensemble avec la communauté internationale, les acteurs régionaux, mais avant tout par tous les Syriens ». Cette approche, qui s'écarte du préalable du départ d'El Assad, est défendue par un nombre croissant de pays européens ouvertement acquis à une négociation avec le président syrien. Le ministre espagnol José Manuel García-Margallo a souligné l'urgence d'une négociation qui « n'est possible que si le régime d'Assad est assis à la table, même s'il ne peut pas faire partie de l'avenir de la Syrie ». Plus clairement, le ministre luxembourgeois Jean Asselborn, mettant en garde contre le précédent libyen, a relevé judicieusement que « nous sommes dans une phase de transition où on ne peut pas créer un vide ». Dès lors, le « forcing pour une solution politique, revendiqué par le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, passe par la participation au dialogue de tous les pays impliqués dans le conflit, soit à l'intérieur de la Syrie soit de l'extérieur ». L'Europe est-elle prête pour une révision déchirante de sa position sur une transition sans exclusive ?

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