Une délégation officielle, conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, prendra part à la tripartite qui s'ouvre, aujourd'hui, dans la capitale des Zibans. Le directeur général du Bureau international de travail (BIT), invité par le gouvernement, y sera présent. Ayant un caractère économique et social, la tripartite se tient dans un contexte économique marqué par la chute des prix du pétrole. L'ordre du jour de cette rencontre sera consacré à l'évaluation du dernier pacte économique et social de croissance conclu par les trois partenaires il y a plus d'une année. Par la même occasion, le Premier ministre Abdelmalek Sellal visitera des chantiers de réalisation des projets d'investissement dans la wilaya de Biskra. Il est à noter que cette tripartite se tiendra après la tenue de trois réunions de préparation. Les trois partenaires y ont abordé les différents points inscrits à l'ordre du jour de la tripartite. La situation de l'entreprise algérienne, les difficultés qui entravent le développement de l'investissement national, les solutions envisagées pour faire face à la crise économique sont les principaux points que les opérateurs économiques aborderont. Le patronat est fin prêt « Il est question pour nous de défendre l'entreprise et l'outil de production et de discuter du contexte actuel dans lequel elle se trouve », a indiqué Abdelaziz Mehenni, président de la Cipa. Pour lui, « la réticence des IDE doit être remplacée par la promotion et l'encouragement de l'investissement national du secteur privé ou public ou mixte afin de traverser cette période cruciale ». Il s'agit d'« apporter un soutien et un appui fort au gouvernement pour booster l'investissement et mettre en place une stratégie nationale qui aidera les opérateurs à relever les défis », a soutenu Naït Abdelaziz, de la CNPA. Les propositions pour faire face aux effets de la chute des prix du pétrole ne manquent pas. Les opérateurs connaissent déjà le terrain et sont assez outillés pour trouver des solutions. « Il est question de revoir les propositions que nous avions formulées lors des précédents rendez-vous sur la nécessité d'assainir l'environnement économique et d'accorder des avantages et des facilitations aux porteurs de projets de manière à pouvoir les concrétiser, créant ainsi la richesse et l'emploi », a affirmé Naït Abdelaziz. « Nous avons besoin d'un souffle nouveau capable de porter les réformes économiques, fiscales et bancaires », a soutenu Mehenni. Pour lui, « cela implique aussi la lutte contre la corruption et l'allégement de la bureaucratie ». Une autre réunion tripartite est prévue à la fin du mois en cours pour « discuter des mesures à prendre afin de protéger l'entreprise algérienne des effets de la crise économique ».