Après deux années d'absence, la 14e édition du festival du film amazigh revient cette année. Une édition qui se tiendra, cette année à Tizi Ouzou. Cette 14e édition se tiendra à partir de demain et ce, jusqu'au 22 de ce mois d'octobre, alors que la 15e est prévue au mois de décembre dans l'antique Cirta dans le cadre de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Le coup d'envoi de cette 14e édition sera donné par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Placée sous le patronage du ministère de la Culture, cette édition aura pour thème central « Histoire et terroir : un passé pour l'avenir ». Cette thématique est un come-back à une origine plusieurs fois millénaire et au passé révolutionnaire de l'Algérie. Doyen des festivals du cinéma en Algérie, le festival du film amazigh se veut une référence du 7e art en Algérie. Pour ce faire, les organisateurs ont sélectionné 23 films qui seront en compétition dans les quatre catégories : le long métrage avec six films, le court métrage avec 10 films, le film documentaire avec 4 œuvres et le film d'animation avec trois productions. Ces œuvres tenteront de décrocher l'Olivier d'or pour chaque catégorie. Cette édition se veut aussi un tremplin pour la promotion de la production culturelle amazigh par l'impulsion de l'industrie cinématographique amazigh. Mais aussi la valorisation et l'optimisation du patrimoine national en l'inscrivant dans une perspective productrice et d'illustration de la dimension universelle de la culture nationale à travers le cinéma amazigh. Tout comme ce festival, par le biais de l'industrie du cinéma, tentera de booster le secteur du tourisme. La cérémonie d'ouverture est prévue aujourd'hui à 17 heures au théâtre Kateb-Yacine, avec une exposition sur les 50 ans du cinéma algérien, la projection du film « Fadhma n'Soumer » et celui sur les événements du 17 Octobre 1961. C'est pour rendre hommage aux victimes et en mémoire de ces douloureux événements que cette édition a été décalée de quelques jours. Une édition qui sera aussi parrainée par l'artiste Akli Yahiatène, membre de la fédération de France. Il sera aussi projeté les films « Krim Belkacem » d'Ahmed Rachedi, « Arezki l'indigène » de Djamel Bendeddouche, « Patrouille à l'Est » d'Amar Laskri, et de nombreux autres films traitant de la guerre de Libération comme « Hassen Terro » de Mohamed Lakhdar Hamina, « La bataille d'Alger » de Pontecorvo, ou encore « Tahya Ya didou » au niveau de la cinémathèque de Tizi Ouzou. Il y aura, également, des conférences qu'animeront des hommes de culture algériens, en l'occurrence Yacine Si Ahmed, Tahar Boukella, Abdelkrim Tazarout et Lyes Semiane. Des journées d'études seront au menu, dont une sous le thème « Cinéma amazigh, bilan et perspectives à l'ère des technologies de l'information et de la communication ». Pour les ateliers, il y aura, entre autres, celui sur les métiers du cinéma ayant pour thème « De l'image au son, en passant par le montage ». Il est à préciser que les activités de ce festival seront abritées par le théâtre Kateb-Yacine et la maison de la culture Mouloud-Mammeri qui accueillera la cérémonie de clôture, ainsi que l'annexe d'Azazga et la cinémathèque de Tizi Ouzou mais aussi des salles de spectacle et le cinébus qui fera escale à Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen, Bouzeguène et Aïn-Zaouia en collaboration avec des associations culturelles locales.