L'Algérie s'est engagée, à la faveur des accords de partenariat avec l'Union européenne, à mettre en œuvre les axes stratégiques retenus dans le Programme d'action environnementale et du développement durable du Gouvernement 2015-2019 (PNAE-DD). Une enveloppe financière de 54 millions d'euros dont 34 millions d'euros pour la partie européenne et 20 millions d'euros par la partie algérienne a été mobilisée. Cet engagement a nécessité la signature d'une convention de coopération avec l'UE, en appui à la politique sectorielle de l'environnement pour la période 2014-2017 (PAPSE). Le lancement du programme a eu lieu hier à l'hôtel El Djazaïr, en présence de l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Marek Skolil, et du secrétaire général au ministère des Ressources en eau et de l'Environnement, Hadj Belkateb. Ce programme renforcera les mesures prises dans le repositionnement stratégique de la question environnementale au centre de toutes les stratégies adoptées. La priorité est accordée à la métropolitaine algéroise, considérée comme zone-pilote. Le programme implique tous les départements ministériels en relation avec la question environnementale. Au-delà de l'amélioration de la gouvernance et du renforcement des capacités des établissements sous tutelle, le programme prévoit l'élaboration d'un plan de formation intégré pluriannuel pour le perfectionnement de plus de 600 cadres du secteur. Il prévoit également la modernisation de la gestion des déchets et le renforcement des capacités en matière de collecte, de tri, de traitement et de valorisation des déchets par l'acquisition de nouveaux équipements et la réalisation de déchetterie. Plusieurs mécanismes seront mis en place pour inciter les jeunes en quête d'emploi à la création de PME/PMI, notamment dans le domaine du recyclage et de la valorisation. Engagement Algérien Pour la partie européenne, le programme en cours s'inscrit dans le cadre de l'action mondiale pour la protection du patrimoine naturel en réduisant l'impact des changements climatiques. Il renforce les efforts menés, selon le chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, par la communauté internationale pour faire de la protection de l'environnement une question cruciale dans les politiques de tous les pays, luttant contre l'émission du dioxyde de carbone. La communauté internationale œuvre pour la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Le représentant du ministère des Ressources en eau n'a pas manqué de, son côté, de se référer à la politique environnementale qui s'appuie sur un dispositif législatif de 23 lois et sur leurs textes d'application. « Cette politique a pris en considération tous les aspects liés à l'environnement, tels la gestion intégrée des déchets, la réduction des pollutions et des nuisances, la préservation de la biodiversité et des espaces naturels, la formation, l'éducation à l'environnement en milieu scolaire et l'information et la sensibilisation de la population », a-t-il souligné.