La grève entamée, mardi dernier, par le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (SAPAE) se poursuivait hier pour le deuxième jour consécutif à l'appui de « revendications socioprofessionnelles », a indiqué, hier à Alger, une source syndicale à l'APS. « Le mouvement de grève se poursuivra jusqu'à aujourd'hui pour appuyer nos revendications socioprofessionnelles », a précisé Ali Lakhal, secrétaire général du syndicat, qui regrette « l'absence de négociation » avec la tutelle. « Notre plateforme de revendications contient six points sur lesquels il n'y a pas d'accord, hormis celui relatif à l'égalité dans le traitement de l'accompagnement de la valise diplomatique », a souligné la même source. « Nous avons déposé la plateforme de revendications depuis cinq mois et nos demandes ne sont toujours pas satisfaites, et ce en l'absence d'un dialogue avec la tutelle », a ajouté Lakhal. Selon ce dernier, la grève ne concerne pas le personnel diplomatique mais uniquement le personnel administratif des corps communs, qui demande « l'égalité dans l'accès aux postes diplomatiques à l'étranger ». Le Syndicat revendique aussi une réévaluation de la prime de souveraineté, la promotion du personnel, la prime de déménagement pour les fonctionnaires rentrés au pays et une prime destinée aux agents exerçant au sein de l'état civil. Sollicité, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, a expliqué à l'APS que « l'administration considère que cette grève a été déclenchée dans des conditions qui ne sont pas conformes aux lois régissant l'exercice du droit de grève ». « La question (sur la légalité de la grève) a été posée à la justice qui a donné raison à l'administration, qui considère que la grève est illégale », a souligné le porte-parole du MAE, qui ajoute que même l'obligation de recours à « la conciliation n'est pas respectée ». Benali Chérif souligne également que « le ministère reste toujours ouvert au dialogue pour trouver les solutions aux problèmes éventuels qui se posent ».