Après la sécurité sociale et le fonds de solidarité, le Syndicat national des artistes algériens et la Fédérations nationale des arts lyriques (FNAL) revendiquent, dans une conférence de presse organisée hier au siège de l'UGTA, l'obtention d'une carte professionnelle qui ouvre, selon eux, droit à l'assurance. «La sécurité sociale et le fonds de solidarité ne sont pas les seuls points que nous avons revendiqués. Dans notre plateforme que nous avons posée sur la table du ministère de la Culture il y a trois ans, nous avons également revendiqué la carte professionnelle, un quota de contrats de travail dans les manifestations culturelles que le ministère chapeaute et un statut pour l'artiste», assure Mourad El Baez, président de la FNAL, soulignant que l'idée d'une carte professionnelle a été acceptée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi. «Seulement, la ministre veut que son département se charge seul d'attribuer ces cartes alors que nous, nous voudrions prendre part à cette procédure par le biais d'une commission mixte. C'est ce que nous avons proposé à la ministre. Nous attendons sa réponse», explique-t-il. La carte professionnelle, poursuit-il, devrait être remise selon des critères, tels les références et le palmarès des artistes. «Il est évident que les artistes amateurs sont exclus de cette procédure. Un artiste professionnel est celui qui gagne sa vie de son art», précise-t-il. Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat national des artistes algériens, Lakhdar Ould Setti, a appelé tous les artistes algériens à devenir membres du syndicat pour faciliter leur recensement et par la même occasion, l'obtention de la carte professionnelle. «Un artiste, pour qu'il soit reconnu, doit être encadré par un organisme officiel. Un organisme qui soit capable de le défendre et transmettre ses revendications», estime-t-il en faisant savoir que le syndicat regroupe, jusqu'à présent, 18 000 artistes. Par ailleurs, pour revenir à la sécurité sociale et le fonds de solidarité, les intervenants expliquent que le ministère de la Culture prendra en charge 24% de la sécurité sociale tandis que l'artiste assurera 09%. «Quant au fonds de solidarité qui devrait prendre en charge les artistes malades ou en détresse, il sera alimenté par le ministère de la Culture. Car le syndicat n'ayant pas de budget, et le ministère ayant le monopole de 90% des institutions culturelles, c'est à ce dernier de prouvoir le fonds. D'ailleurs, à ce propos, nous avons l'intention d'introduire une requête au niveau du ministère de la Culture pour que 10% de son budget soit versé dans le fonds de solidarité, comme cela se passe ailleurs, à l'étranger», conclut le premier responsable de la FNAL.