Le statut des artistes, la création d'un fonds de solidarité avec ces derniers et la création de la société nationale des auteurs compositeurs, éditeurs, musiciens et interprètes (Sacemi) sont les points sur lesquels la fédération nationale des arts lyriques a mis l'accent lors d'une conférence de presse organisée hier, au siège de l'UGTA. Le président de la fédération nationale des arts lyriques, porte-parole officiel du syndicat des artistes algériens, Mourad El Baez, est revenu sur les conditions caractérisant le vécu de l'artiste algérien. Ces conditions constituent la raison principale qui a poussé les artistes au niveau des 48 wilayas à s'organiser en vue d'exiger l'adoption par l'APN de la loi définissant le statut de l'artiste. Une fois adoptée, cette loi permettra de protéger les droits d'auteur en mettant fin au piratage des œuvres d'art, notamment dans le domaine musical. «Nous avons soulevé depuis trois ans la question du statut de l'artiste en adressant une requête au ministère de la Culture. Notre demande demeure sans réponse. Ce qui nous a emmené à créer cette société qui prendra en charge les préoccupations des artistes adhérents», a déclaré le président de la fédération nationale des arts lyriques, précisant que la commission constituée de 17 avocats est chargée de l'élaboration de la loi définissant le statut de l'artiste. «Sur les 6000 artistes questionnés, 98% se sont montrés favorables pour l'adoption de cette loi qui veillera sur leur intérêts», a affirmé Mourad El Baez. Le syndicat des artistes algériens, qui travaille en étroite collaboration avec les syndicats des pays arabes, notamment le syndicat égyptien, et les syndicats des pays européens, tels que la France et la Suisse, n'a pas omis d'évoquer le volet social. En effet, la création d'un fonds de solidarité, qui va prendre en charge les artistes en difficulté et les retraités, est l'une des priorités de cette société. Le droit à la sécurité sociale, au logement et à la pension constitueront les revendications principales de cet organisme autonome. Le projet de création d'un organisme s'occupant des problèmes des artistes et leur promotion est attendu avec impatience par les artistes algériens qui ont longtemps souffert de toute forme d'exploitation. La reconnaissance de leur statut peut encourager la création artistique et la rénovation de l'art d'une manière générale. C'est dans cette perspective qu'un studio d'enregistrement de musique est prévu dans le programme d'action de la société nationale des auteurs compositeurs, éditeurs, musiciens et interprètes.