La prochaine Constitution se doit de consolider les dimensions démocratique, islamique et sociale, a déclaré, hier, le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah à l'ouverture de la session ordinaire du conseil consultatif du parti. « La loi fondamentale du pays est supposée répondre aux attentes du citoyen tout en tenant compte des constantes nationales », souligne-t-il en réaction au message du président de la République. Quant à la décision de mettre en place une commission indépendance de contrôle des élections. Djaballah a tenu à préciser qu'il a été question de demander une commission indépendante de supervision et non de contrôle des élections. Le président du FJD a estimé nécessaire le respect des lois de la République s'agissant de la consécration de la souveraineté populaire. Il a rappelé que l'opposition avait présenté des propositions au gouvernement en insistant sur le fait de ne pas impliquer les départements de l'Intérieur et de la Justice dans la supervision des élections. Concernant le volet démocratique, Djaballah a indiqué que la démocratie véritable se doit de respecter le pluralisme sous toutes ses formes. D'après lui, s'immiscer dans les affaires internes des partis politiques en leur imposant des orientations précises est une autre preuve que le principe démocratique est bafoué. Sur le plan social, le président du FJD a regretté « l'absence d'une politique salariale claire » en plaidant pour la réduction des impôts et l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. Evoquant le 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, Djaballah estime que « l'indépendance est incomplète tant que les dimensions sociale, islamique et démocratique de l'Etat ne sont pas consacrées dans la Constitution ».