L'écrivaine Maïssa Bey, qui a à son actif de nombreux ouvrages entre nouvelles, pièces de théâtre, poèmes et essais, est présente au 20e Salon international du livre d'Alger, qui se déroule du 29 octobre au 7 novembre 2015 à la Safex, Pins Maritimes, Alger. Elle a présenté son nouveau roman, « Hizya », publié aux éditions Barzakh. Le roman raconte l'histoire d'une jeune fille algéroise à la recherche de l'amour idyllique. La romancière nous propose une histoire puisée du fin fond de notre patrimoine populaire. « Une histoire inspirée directement de la romance bédouine de l'Algérie des années 1800, un hymne à l'amour éternel. Hiziya, la passion amoureuse éternisée par le poète Benguitoun qui en a fait l'une des plus grandes merveilles de la poésie populaire algérienne », amorce-t-elle. La femme de lettres, Nadjet Khedda, témoigne : « C'est un roman qui vient dans la continuité d'une écriture qui, chaque fois, creuse un sillon avec beaucoup d'opiniâtreté, de continuité pour créer précisément cet univers particulier qui définit un écrivain. » Elle poursuit : « Son écriture se caractérise à la fois par sa simplicité, sa sobriété, une forme d'humour sous-jacent qui parcourt tout le texte et qui lui donne de la densité, parce qu'elle nous interdit de lui donner une interprétation simple. Comme toutes les grandes figures légendaires, Hizya est d'autant plus d'actualité en Algérie qu'il y a un mouvement général aussi bien de la part des femmes que des hommes pour changer le carcan des rapports qui séparent les hommes des femmes. » Enfin, Nadjet Khedda s'est dite émue par le choix de Maïssa Bey de mettre trois vers, dans l'exergue du livre, du regretté auteur Malek Alloula qui est, à ses yeux, l'un des plus grands poètes algériens, qui avait une très grande exigence en matière d'écriture. « Le fait que Maïssa Bey ait mis en exergue les textes de Malek Alloula me semble être une attestation de filiation, c'est comme si elle se revendiquait d'une sorte de paternité de ce grand poète. Je suis épatée, d'abord par les Algériens et les Algériennes en particulier, et ce, en dépit des tragédies qu'ils traversent, soit toujours dans la créativité, soit dans le combat, ou des arts ou de la société, et que Hizya est une belle pierre à porter à ce combat », termine-t-elle.