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Maïssa Bey récidive !
Avec son nouveau roman "Hiziya"
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2015

La thématique qu'explorent de plus en plus nos auteures a trait, ô scandale, à l'expression du désir féminin, un tabou s'il en est.
Dans ces pages crues livrées au "voyeurisme" du lecteur qui ne peut que se délecter, lui, de cette transgression de jeux interdits d'une société sclérosante autant pour les hommes que pour les femmes, il y a comme une révolution tranquille qui se décline doucement non seulement à travers les pages des livres, mais aussi sur les murs Facebook. Le dernier roman de l'écrivaine algérienne Maïssa Bey, Hiziya, en course pour la deuxième sélection du prix Femina est dans cette veine. La présentation de son ouvrage, hier, à la salle des conférences de la Safex (dans le cadre du 20e Sila), a confirmé, si besoin est, l'engagement de cette romancière, essayiste, poétesse et dramaturge qui semble rester résolument fidèle à son œuvre. Empruntant au poète Mohamed Benguitoun, le nom de Hiziya, Maïssa Bey a voulu surtout saisir, à en croire la modératrice Nadjet Khadda, ce "prétexte" afin d'aborder certains tabous comme les "interdits sexuels". Cultivant le mystère autour de son roman qu'elle laisse au lecteur de découvrir, l'auteure reconnaît toutefois qu'il y a effectivement une "confrontation" entre la légende de cette femme du XIXe siècle et la réalité de l'Algérienne d'aujourd'hui. "Hiziya était une femme libre qui vivait en liberté, les pieds nus dans le sable." Il s'agit, pour Maïssa Bey, de "non-dits" que le lecteur a la charge de discerner. Pour sa part, Nadjet Khadda, auteure et critique littéraire, trouve judicieux de recourir ainsi à "l'imaginaire collectif" afin d'établir une relation avec la "contemporanéité". On est bien, cela dit, dans la fiction. Pour la veuve du célèbre plasticien Mohamed Khadda, "tous les mythes amoureux, à l'image de Roméo et Juliette, sont, la plupart du temps, des cas marginaux, voire anecdotiques". De ce point de vue, Hiziya est assurément une femme moderne qui mérite notre soutien. "Merci mesdames de nous libérer !", a clamé, à ce sujet, un jeune dans la salle. Un peu comme dans la sexualité féminine, la textualité féminine semble, sur ce registre, avoir besoin, elle aussi, de beaucoup de temps pour s'épanouir pleinement. Bien sûr, les "bien-pensants" trouveront toujours à redire sur ces femmes qui écrivent dans un contexte où les conventions sociales noient trop souvent le "je" dans le "nous". Mais cette gageure n'en est pas moins une responsabilité qu'elle se doit de partager avec l'homme, son compagnon de toujours. C'est surtout une question de dignité de la personne humaine et d'une complémentarité entre deux intelligences. Un intervenant français a fait, lui, le parallèle avec le combat admirable de Simone Veil qui a eu à affronter en France, rappelle-t-il, des ténors de la politique française à l'image de François Mitterrand, Jacques Chirac ou encore Georges Marchais. "Il suffit de se battre", a-t-il conclu. Quoi qu'il en soit, Maïssa Bey a encore osé et se bat toujours ! Elle vient même de récidiver. Sur ce registre, on peut citer également Ahlem Mosteghanemi et son sulfureux Aâber Es-sarir qui a fait date. De toute manière, tous les éditeurs algériens l'avouent au Sila : non seulement la littérature féminine se porte bien, mais mieux encore, celle-ci s'exporte plutôt bien. Tout le monde (re)demande aujourd'hui de cette spontanéité et de cette expression sans détour. Signe de bonne santé de cette littérature féminine qui a le vent en poupe dans notre pays : la femme algérienne vient de réussir une formidable percée dans le milieu éditorial, longtemps réfractaire à la gent féminine.
M.C.L.


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