Ils devront sortir avec des solutions à même de sauver la Terre. Ils doivent déboucher sur un accord limitant les gaz à effet de serre. Le rapport de la Banque mondiale démontre la gravité de la situation et l'urgence de prendre des actions draconiennes pour limiter les dégâts engendrés par le réchauffement climatique. Publié dimanche dernier, le rapport fait état que d'ici à 2030, le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté augmentera de 100 millions. L'impact serait également sanitaire dans la mesure où il est attendu à ce qu'il y ait une augmentation de 5% de nombre d'habitants exposés au paludisme. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a également alerté dans son rapport annuel que les gaz à effet de serre ont atteint un niveau de concentration record en 2014. En visite à Paris, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a affirmé « que la réussite du sommet sur le changement climatique (COP21) est le vœu des autorités algériennes ». « L'Algérie est déterminée à apporter la contribution qui est la sienne pour parvenir à un tel accord et je tiens à réitérer, encore une fois et d'une manière solennelle, l'engagement des hautes autorités du pays », a-t-il déclaré à la session ministérielle qui précède la COP21. Nouri a ajouté que l'Algérie a engagé une politique allant dans ce sens rappelant que « l'Algérie n'a pas de responsabilité historique dans cette affaire (réchauffement climatique), ni par le passé, ni présentement, ni dans l'avenir ». « Nous n'avons pas de leçons à recevoir » Il a fait remarquer que la production de l'énergie électrique en Algérie est à base de gaz naturel, lequel est considéré, malgré le fait qu'il soit une énergie fossile, comme une énergie propre par rapport à d'autres sources d'énergie, comme le charbon et le pétrole. « D'ici à l'horizon 2030, nous aurons à produire 27% de notre électricité à partir de l'énergie renouvelable », précisant que cet objectif peut être possible « si notre pays venait à bénéficier d'un soutien financier extérieur, d'un apport technologique et d'un savoir-faire », a souligné Nouri. « Plusieurs programmes sont déjà en cours », a-t-il avancé soulignant que l'Algérie dispose d'inépuisables réserves d'énergie solaire. Nouri a tenu à préciser que « l'Algérie n'est pas un pays pollueur. Nous sommes à l'aise, à ce propos, dans la mesure où nous n'avons pas de leçons à recevoir dans ce cadre-là. On nous dit que vous êtes un pays producteur de pétrole et, à ce titre, vous participez à l'émission de gaz à effet de serre. Notre réponse est toute simple, notre production de pétrole brut est majoritairement exportée » ajoutant que l'Algérie a tracé l'objectif de diminuer ses émissions de gaz torchés à 1% à l'horizon 2030.