Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé, jeudi dernier, la communauté internationale à faire pression sur l'occupant marocain. S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue à Madrid à la veille de la 40e édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), Abdelaziz a indiqué que « la communauté internationale, notamment l'Espagne et la France, doit assumer ses responsabilités et faire pression sur l'occupant marocain pour achever ce processus de décolonisation dans les territoires sahraouis occupés ». Et d'ajouter : « Le Maroc est entré en confrontation directe avec l'ensemble de la communauté internationale en refusant l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, en empêchant l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, de poursuivre ses efforts et en continuant à piller les richesses du Sahara occidental ». « Nous sommes pacifistes et nous plaidons pour le règlement pacifique de ce conflit. Mais si le Maroc continue à défier la légalité internationale, nous sommes prêts à retourner à la lutte armée », a-t-il averti, appelant, dans ce sens, l'ONU et l'ensemble de la communauté internationale à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime. A la même occasion, le président Abdelaziz a souligné que la résistance du peuple sahraoui « isole le Maroc sur la scène internationale ». Il a, en outre, fortement dénoncé « les dépassements et les violations des droits de l'homme commis par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés », appelant, à cet égard, les autorités d'occupation à libérer tous les détenus sahraouis, notamment les 650 disparus depuis l'invasion marocaine en 1975 à ce jour. Par la même occasion, Abdelaziz a estimé que la dernière visite du roi du Maroc dans les territoires sahraouis occupés n'est qu'une énième provocation contre le peuple sahraoui. Le président de la Eucoco, Pierre Galand, a appelé, de son côté, à une large mobilisation internationale pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental. Surtout que la situation humanitaire actuelle des réfugiés sahraouis nécessite « davantage de soutien », selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Un rassemblement a été observé devant le siège des Nations unies à Bruxelles afin de rappeler les engagements de l'ONU pris il y a 24 ans pour la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental.