La formation sera dispensée selon les modalités et procédures pédagogiques mises en œuvre par le CNEPD. Elle sera assurée, dans une première étape, dans les métiers de la communication et de l'audiovisuel, tels les techniques audiovisuelles, l'informatique, les arts et industries graphiques, les disciplines audiovisuelles (prise de vue, prise de son, montage, rôle des chargés de communication et attachés de presse, média training...). Cette relation de prestation de services audiovisuels consiste principalement en des travaux pratiques dirigés, d'une durée de six semaines, compte tenu du savoir-faire du CIP, spécialisé dans la formation en audiovisuel. Il vient, de ce fait, compléter les missions assurées par l'Institut des métiers audiovisuels d'Ouled Fayet. L'idéal serait de faire de ce centre, une institution adaptée aux exigences nouvelles liées à l'ouverture du champ médiatique national. Pour les deux ministres, cette convention, la première entre les deux départements et figurant dans l'accord-cadre conclu en 2012, est historique. Elle s'inscrit en droite ligne du processus de professionnalisation, dont le président de la République avait défini les grands axes dans son message du 3 mai 2014, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Les formations ne sont pas creuses Encourageant ce genre d'initiative, profitant à la professionnalisation de la presse, le ministre de la communication, Hamid Grine, n'a pas manqué de mettre l'accent sur l'importance et l'impact de la formation. Son département compte établir des contacts avec tous les ministères à l'effet de les impliquer dans toutes les démarches entreprises, à l'image de celle engagée avec le ministère de la Formation professionnelle. L'objectif est de hisser le travail journalistique au niveau souhaité. « Pour l'instant, nous n'avons pas encore pris langue avec le ministère de l'Enseignement supérieur, mais nous allons le faire avec tous les ministères », a souligné le ministre, estimant que les formations dispensées ne sont pas des formations creuses. « Ce sont des formations convertibles qui répondent à un besoin réel », a-t-il souligné, faisant état d'un manque flagrant de professionnels dans le domaine du mixage. Même déficit relevé au niveau des techniciens du son et de cadreurs. Le ministre a, à l'occasion, réitéré son attachement au projet de média training au profit des journalistes. « Nous avons eu à contacter une agence internationale pour le média training. Cette dernière a demandé neuf 9 millions de dinars, alors que le CIP est en mesure de les organiser pour un montant beaucoup plus bas », a souligné le ministre. Il a, à l'occasion, fait part d'un projet de formation de journalistes. « Le moment venu, nous dévoilerons les détails du projet », a relevé le ministre, rappelant avoir instruit les directeurs concernés d'axer sur le volet pratique lors des sessions de formation. Le département de la Communication prévoit des rencontres avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour organiser des réunions avec les chargés de communication au niveau des wilayas. Selon le ministre de la Communication, il faut changer certaines pratiques et inculquer certains réflexes. Il estime que les chargés de communication sont censés assumer leur responsabilité à l'égard des journalistes en quête d'information. Il estime qu'il est inconcevable de laisser un journaliste attendre, au bout du fil, vainement. L'Algérie a les moyens de sa politique de formation Pour le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, la formation des ressources humaines est la réponse à la demande du service public en matière de formation professionnelle dans le domaine de l'audiovisuel et ses différents métiers tels l'infographie, les arts graphiques, l'informatique. Selon Mebarki, la demande est importante en Algérie. « On a été mal préparés à ce boom », a-t-il souligné, allusion faite à l'utilisation des nouvelles techniques de l'information et de la communication. Il reconnaît d'ailleurs, que les centres et instituts relevant de son département n'ont pas pu répondre, lors de la rentrée de la formation et l'enseignement professionnels, à la demande de formation initiale dans le domaine audiovisuel. Des dispositions seront prises pour la prise en charge de toutes les demandes. Il propose, à cet effet, le travail dans le cadre de conventions précises. Selon Mebarki, l'Algérie dispose des moyens pédagogiques, techniques, en équipements et en encadrement pour mener à bien cette opération de formation. Mais il juge qu'il est nécessaire d'élargir les possibilités d'encadrement et de formation.