L'hypothèse d'une bombe à bord de l'Airbus, assurant, le 31 octobre dernier, la liaison Charm el-Cheikh - Saint-Pétersbourg, évoquée par Washington et Londres, se confirme. Selon les explications fournies par Alexandre Bortnikov, le chef du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, à Vladmir Poutine, « pendant le vol, un engin explosif artisanal d'une puissance équivalente à 1,5 kg de TNT s'est déclenché au-dessus du Sinaï égyptien, provoquant l'explosion et la dislocation de l'appareil ». Suite à l'explosion, « l'avion s'est désintégré dans l'air, ce qui explique pourquoi nous avons retrouvé des morceaux du fuselage dans un large rayon ». Les services secrets russes promettent 50 millions de dollars de récompense pour des informations sur les terroristes. Selon Reuters, sur les 17 employés de l'aéroport suspectés d'avoir aidé la personne qui a posé la bombe dans l'avion faisant 224 morts, 2 sont actuellement interrogés par les autorités égyptiennes. Vladimir Poutine, le président russe, qui offre une prime de 50 millions de dollars à quiconque permettra d'arrêter les responsables de l'attentat, ressort le ton qu'il a utilisé lors de la seconde guerre de Tchétchénie en 1999. Il promet de retrouver et de punir les coupables et d'intensifier les frappes contre Daech en Syrie « de façon à ce que les criminels se rendent compte que le châtiment est inévitable ». « Nous devons nous y atteler sans délai de prescription, les connaître par leur nom. Nous allons les chercher partout, où qu'ils se cachent. Nous les retrouverons dans n'importe quel point de la planète et nous allons les châtier » et « tous ceux qui s'efforceront d'aider les criminels devront en payer les conséquences », ajoute-t-il lors d'une réunion au Kremlin dans la nuit de lundi à mardi avec les hauts responsables militaires et les services secrets. Poutine a chargé les services spéciaux russes de se focaliser sur la recherche des responsables de l'attentat.