Pleinement engagée dans la préservation et la promotion des cultures locales, l'Association algérienne pour la littérature populaire organise, à partir de jeudi dernier, trois jours durant, à la Bibliothèque nationale (BN) d'Alger, la cinquième rencontre de la littérature populaire, sous l'égide du ministère de la Culture. Pour cette nouvelle édition, les initiateurs ont choisi le thème de « la place et le rôle de la satire dans les textes populaires arabes ». Un sujet que plusieurs universitaires et poètes populaires de premier plan, représentant 12 pays arabes, dont la Syrie, le Liban, l'Irak, l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Libye, traiteront tout au long de ce rendez-vous qui s'est confortablement installé sur l'échiquier culturel du pays. « Il s'agit d'un rendez-vous académique qui a pour objectif de faire la lumière sur l'évolution de la littérature populaire dans son expression satirique et son impact sur les évènements qui secouent plusieurs pays arabes », souligne le président de l'association initiatrice de l'évènement, Toufik Ouamane, lors de la conférence de presse qu'il animée mercredi dernier à la BN. Un concours entre poètes est au programme de la rencontre, fera-t-il savoir. L'heure est plutôt, dit-il, à la distinction des grands bardes arabes de ce genre littéraire, à l'instar de l'Algérien Omar Boudjarda, Mourad El-Kadiri (Maroc), Belkacem Abdelatif (Tunisie), Salah Ghrouda Erriani (Libye) et l'Egyptien Tariq Abou Ennadja pour qui une grande cérémonie d'hommage est prévue. Le ministère de la Culture, Azzedine Mihoubi, sera également au cœur de cette reconnaissance « vu l'intérêt et le soutien qu'il a toujours porté pour la littérature populaire ». Un programme riche et varié a été élaboré par les organisateurs à travers l'animation de conférences-débats traitant d'une thématique variée : « La satire : de l'oral à l'écrit », « la satire dans le texte populaire algérien, exemple : Diwan Essalhin », « la satire dans la poésie d'Ahmed Fouad Nadjm ». Par ailleurs, des récitals poétiques seront organisés durant ces trois jours après la fin des travaux.