La présidente de l'association SOS femmes en détresse, Meriem Belala, a plaidé, lundi dernier à Alger, pour un statut juridique et social pour les mères célibataires « en tant que citoyennes à part entière ». « Les mères célibataires et leurs enfants doivent bénéficier d'un soutien et d'un accompagnement plus important et avoir un statut juridique et social afin de faciliter leur insertion socioprofessionnelle », a indiqué Mme Belala lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la violence à l'égard des femmes. La même responsable a souligné que l'aide et l'assistance aux mères célibataires et leur insertion socioprofessionnelle doivent constituer « une des priorités des pouvoirs publics ». Ces mères représentent, en effet, « l'une des catégories de population les plus vulnérables, certaines d'entre elles sont victimes de violences physiques, mais surtout morales », selon Mme Belala. Elles sont, en outre, stigmatisées par la société et rejetées par leurs familles et souvent soumises à une précarité économique qui les contraint parfois à abandonner leur progéniture, a-t-elle déploré. La même responsable a préconisé le recours à l'ADN pour responsabiliser les partenaires de ces mères dans la prise en charge de leurs enfants nés hors mariage. D'autre part, Mme Belala a fait savoir que son association, qui active dans le domaine d'aide et d'assistance aux femmes victimes de violence, a entrepris un programme de sensibilisation et d'accompagnement destiné aux mères célibataires. Il s'agit d'un travail de prise en charge « en réseau », impliquant les acteurs et parties concernés par la question, notamment dans les domaines de la santé, de l'emploi et de la formation professionnelle.