Photo : Fouad S. «Nul ne doit maltraiter les animaux domestiques». Tel est le slogan, de l'association El Rifk d'Alger pour la protection des animaux domestiques. Active sur le terrain depuis mars 2006, cette association œuvre pour placer les animaux de compagnie au sein des foyers. «Les animaux sont des êtres vivants sensibles qui doivent vivre dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leurs espèces et au sein d'un environnement qui leur convient le mieux », souligne la présidente de Rifk, Mme Houria Yanès. Raison pour laquelle cette association mène une lutte sans relâche pour que les animaux domestiques soient bien traités. «Personne n'a le droit de maltraiter un animal de compagnie encore moins de le faire souffrir», répète Mme Yanès. Engagée dans la protection animalière et environnementale, pour elle toute personne ayant un animal de compagnie doit s'en occuper convenablement. «Les personnes qui possèdent des animaux doivent être responsables de leur santé et de leur bien-être», estime-t-elle. Raison pour laquelle, l'association El Rifk pour la protection des animaux, sensibilise à chaque occasion l'opinion publique sur le respect de l'animal et de l'environnement. Des journées d'informations, ont déjà été organisées. Ces actions ont culminé avec la célébration de la journée internationale des droits des animaux au mois d'octobre dernier à Sidi Fredj. Le but étant, selon la même responsable, de sensibiliser les citoyens et particulièrement les enfants sur la cause animale. Une occasion qui a permis de contribuer aux changements des attitudes et de l'amélioration des comportements des enfants à l'égard des animaux. Dans ce contexte, Mme Yanès, a précisé, que des spécialistes étaient présents pour discuter avec la population juvénile et leur expliquer comment lutter contre les préjugés envers les animaux. «Notre démarche vise à faire comprendre que tous les animaux sont utiles pour assurer l'équilibre de l'écosystème». Aussi, pour améliorer la qualité de ses prestations, ladite association travaille en collaboration avec d'autres associations de protection des animaux à l'échelle internationale. «Nous échangeons nos expériences dans le cadre d'une collaboration dans la lutte contre la maltraitance des animaux particulièrement ceux utilisés dans les combats et ceux exploités en dehors de leur environnement », observe Mme Yanés. LA FOURRIÈRE CANINE D'ALGER : «INTOLERABLE» Evoquant la fourrière canine d'Alger, la présidente d'El Rifk se dit outrée par le sort qui y est réservé aux animaux domestiques. «Il est intolérable que des animaux errants soient capturés dans de telles conditions», lance-t-elle. Et de poursuivre dans la même lancée : « le pire réside dans le fait qu'ils soient électrocutés à défaut d'être euthanasiés ». Et pourtant elle précise que la loi relative à la protection des animaux entraîne des sanctions dont une peine de prison allant de un à deux mois de prison ferme en plus d'une amende de 8000 à 16000 DA contre les propriétaires qui maltraitent leurs animaux. «Malheureusement, celle-ci n'a jamais été appliquée», s'est-elle désolée. Conclusion de la présidente d'El Rifk : «les personnes qui méprisent le bien-être d'un animal devraient être poursuivie en justice et être jugées responsables pour violation des droits des animaux».