Si les associations de la protection des animaux existent en Occident depuis longtemps, dans les pays arabes et particulièrement en Algérie, aucune initiative, à notre connaissance, n'a été prise dans ce sens. «Les bêtes ont toujours été maltraitées et surexploitées chez nous. Pensez à l'âne, au chien au chameau, au cheval et le rôle qu'ils ont joué, par exemple, dans les civilisations de tous les temps et partout. Et tout près de nous lors de la Révolution algérienne. Mais ce n'est pas seulement pour cette raison que nous devons les protéger et les «respecter». Même notre religion nous incite à la protection des animaux. Nous avons un exemple dans la tradition de notre prophète (QSSSL), qui a conseillé de traiter les animaux avec «respect et douceur», explique Omar F., vétérinaire à Douéra. Ce dernier souligne que quand il parle de la protection des animaux ce n'est pas à la manière occidentale, «c'est-à-dire laisser manger son chien à table ou le faire dormir dans un lit», mais il faut par exemple bien soigner les animaux dans les parcs zoologiques, les animaux domestiques en les amenant chez le vétérinaire, organiser le ramassage des animaux errants en les hébergeant dans des foyers mais pas pour les abattre comme c'est le cas chez nous… !» Omar a l'intention de créer une association dans ce domaine, mais il n'a trouvé personne pour l'aider «à briser les tabous et élargir les esprits arriérés», selon lui.