Des chercheurs en archéologie ont plaidé, mardi dernier, à Chlef, pour l'actualisation de la carte archéologique de l'Algérie, en raison de l'obsolescence de la carte actuelle et les nouvelles découvertes dans ce domaine. Les mécanismes d'actualisation de la carte archéologique en Algérie ont constitué l'axe principal du premier colloque national abrité par la faculté des sciences humaines et sociales de l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef. Des universitaires, chercheurs et archéologues de plusieurs wilayas prennent part à cette rencontre. Ils examineront les mécanismes scientifiques et techniques susceptibles de contribuer à la reconstitution d'une carte archéologique adaptée aux fondements scientifiques véritables des sites archéologiques. Le directeur de l'Institut d'archéologie d'Alger, le Azzoug Abdelkrim, s'est félicité du choix du thème de cette rencontre, estimant que l'actualisation de la carte archéologique en Algérie constitue l'un des « soucis des autorités du pays, à leur tête le ministère de la Culture, qui s'est engagé, ces dernières années, dans une action de répertorier tous les biens du patrimoine matériel et immatériel national en vue de la mise au point d'une carte de tous les sites archéologiques du pays ». L'« Atlas archéologique de l'Algérie », élaboré par le chercheur Stéphane Gzel durant la période coloniale (1908-1911), est aujourd'hui dépassé (après un siècle et 4 années de temps) », a t-il soutenu, d'autant plus que de nombreux sites et monuments ont été mis à jour, entre temps, suite à des fouilles réalisées par l'Institut d'archéologie de l'université d'Alger 2 ou par le ministère de la Culture, voire par des organismes activant dans le domaine archéologique. « De nombreux sites archéologiques en Algérie demeurent toujours non identifiés », ont indiqué des intervenants citant de nombreuses découvertes « dues au hasard », à l'exemple de celles découvertes au cours des travaux du métro d'Alger, de l'autoroute est-ouest ou de la voie ferrée traversant le sud algérien.