S'il est attendu des dirigeants politiques un engagement de tous les instants pour conclure un accord définitif, la présence des acteurs non étatiques et des personnalités de premier rang donne au rendez-vous parisien un cachet particulier à l'élan de solidarité. Dans l'après-midi, le président François Hollande lance, en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, l'Action Day COP21. Sur les traces des figures emblématiques du cinéma, Leonardo di Caprio et Robert Redford, accueillis vendredi deernier au sommet des maires à Paris, l'icône Sean Penn sera également l'hôte de la COP21. L'ancien vice-président américain Al Gore, prix Nobel de la paix en 2007 avec le Giec, sera ensuite reçu par Hollande. Le patron de Tesla, Elon Musk, qui a entrepris de révolutionner la mobilité électrique et le stockage d'énergie, sera de la partie pour rappeler l'importance d'un déploiement plus rapide des solutions bas carbone. A la veille du second round, le monde a décrété la mobilisation générale largement respectée par la fête des maires présents au Sommet des élus locaux pour le climat, ouvert le vendredi 4 décembre, aux côtés de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et l'ancien maire de New York et secrétaire général des Nations unies pour les villes et le climat, Michael Bloomberg. Un vrai test attend donc les ministres appelés à être « à la hauteur du défi », a averti Alix Mazounie de l'ONG Réseau Action Climat France. « Il y aura encore beaucoup, beaucoup de travail », a lancé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, souhaitant que le texte intègre « le maximum de solutions de compromis » contenues dans le document de 38 pages expurgé de la moitié des options entre crochets, passées de 1.400 à 750. Mais des divergences persistent. Elles portent sur le financement de l'aide climatique aux pays du Sud qui veulent que les 100 milliards de dollars par an promis d'ici à 2020 pour les aider à s'adapter au réchauffement climatique ne soient qu'un point de départ. Le Nord exige une répartition des efforts entre pays développés, émergents et en développement. La course contre la montre est enclenchée pour trouver au plus vite un compromis avant la date butoir du vendredi 11 décembre. Car, pour le moment, les engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ne suffisent pas à atteindre l'objectif proclamé de +2 degrés, plaçant le monde sur une trajectoire de +3 degrés.