Le mouvement El Islah a réaffirmé, hier, par la voix de son secrétaire général, Filali Ghouini, son rejet des mesures prévues par la loi de finances pour 2016, mettant en garde contre l'impact de ce texte sur le front social. Lors d'une réunion du bureau national du parti, Ghouini a souligné que le mouvement El Islah « rejette la loi de finances pour 2016 qui impute au citoyen la responsabilité de l'échec du système économique et politique du pays ». Il a estimé que cette loi « assujettit les citoyens à davantage d'impôts à travers l'augmentation des prix des produits de large consommation. Le gouvernement aurait dû œuvrer à la préservation du front social », a-t-il soutenu. Revenant sur les incidents ayant marqué la séance du vote du projet de ladite loi à l'Assemblée populaire nationale, le SG d'El Islah a estimé que ce texte « a été imposé aux Algériens et à l'institution législative ». Il a évoqué à cette occasion les circonstances de l'introduction de l'article 71 de cette loi qui permet au ministre des Finances d'intervenir au cours de l'exercice en cours pour transférer à un autre secteur une partie des affectations allouées à un secteur donné, qualifiant la mesure « d'illégale ». Pour Ghouini, la période à venir s'annonce « difficile » notamment avec « la dépréciation du dinar ». Il a mis l'accent sur l'importance « de plafonner les prix et d'investir dans la ressource humaine et l'agriculture pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et garantir une économie génératrice de richesse ».