Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, mènera des actions d'appui aux efforts de médiation pour le règlement du conflit au Sahara occidental, en effectuant une visite dans la région dès janvier prochain, a annoncé, mardi dernier à New York, son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross. « Il m'a demandé aussi d'intensifier mes efforts », a déclaré Ross lors de son briefing au Conseil de sécurité de l'ONU. Au cours de cette réunion d'information de deux heures, sous la présidence des Etats-Unis, le médiateur onusien a expliqué la position du secrétaire général de l'ONU sur la question du Sahara occidental. Celle-ci avait été réitérée dans la déclaration de Ban Ki-moon du 4 novembre dernier. Afin de lever toute ambiguïté sur cette position, Ross a rappelé l'appel lancé pa Ban Ki-moon aux deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, pour engager des négociations directes qui doivent aboutir à une solution accordant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination. L'émissaire onusien a regretté le « refus » opposé par le Maroc à toute négociation entrant dans ce cadre. Se référant toujours à la compréhension du secrétaire général de l'ONU, Ross a relevé que ce conflit, qui dure depuis plus de 40 ans, nécessitait « une solution urgente ». « Sa persistance pouvait constituer une bombe à retardement », qu'aucun acteur dans la région n'est en mesure d'atténuer les effets à lui seul, a-t-il estimé. Ross a sollicité le Conseil de sécurité pour un soutien à sa liberté de mouvement, entravée par la partie marocaine qui veut lui interdire de visiter les territoires sahraouis occupés. Le médiateur onusien est revenu à ce propos sur la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères, qui avait affirmé, en novembre dernier, que Ross était « persona non grata à qui il est interdit de visiter les territoires sahraouis occupés ». En réaction à ces propos irresponsables, l'ONU a fait part de sa détermination à continuer à défendre le droit de son envoyé personnel de visiter le Sahara occidental, conformément au mandat qui lui a été assigné par le Conseil de sécurité. Ross a clairement laissé entendre qu'il ne croyait plus aux assurances ressassées par Rabat sur sa liberté de mouvement. Il exige désormais une confirmation claire pour sa prochaine demande de se rendre dans ces territoires.