La réunion, prévue sur trois jours, est conjointement organisée par le Caert et le Comité des services de renseignement et de sécurité d'Afrique (Cissa). Intervenant à l'ouverture des travaux de cette réunion, le Commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l'UA, Smaïl Chergui, a mis en garde contre « l'émergence des groupes terroristes dans toute l'Afrique », soulignant, à cet égard, la nécessité de « renforcer les efforts pour contrer les activités terroristes sur le continent. » « Nous faisons face à des défis sécuritaires important et en dépit des efforts internationaux, la menace est grandissante », a-t-il indiqué, appelant, dans ce sens, au « partage des renseignements, des analyses et des évaluations de cette menace, entre les pays membres, pour une lutte efficace et une coopération active. Il faut conjuguer les efforts dans le cadre africain pour combattre le terrorisme, et l'UA est convaincue que cette menace doit être au centre de nos préoccupations avec une coopération active », a-t-il soutenu. Avec l'émergence du groupe terroriste Daech, « la situation sécuritaire sur le continent s'est aggravée à telle enseigne qu'elle représente aujourd'hui le principal enjeu », a-t-il soutenu. Malgré les efforts internationaux visant à affaiblir Daech en Irak et en Syrie, « des craintes subsistent quant au déplacement de certains éléments terroristes vers l'Afrique et d'autre régions du monde », a estimé Chergui. Exprimant sa « gratitude au gouvernement algérien pour son engagement indéfectible et son soutien au Caert et à l'Union africaine en général pour les efforts consentis pour la lutte contre le terrorisme », le directeur adjoint par intérim du Caert, Idriss Mounir Lallali, a, pour sa part souligné que cette réunion est « une occasion pour nous de renforcer notre coopération en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et de réunir les conditions pour une action conjointe, plus forte plus palpable et mieux coordonnée ». « Les attaques terroristes qui ont eu lieu récemment et notamment sur le continent africain ainsi que les activités des mouvements armés des forces négatives soulignent la pertinence et la nécessité de continuer à revoir et à renforcer nos méthodes de travail et à resserrer nos rangs dans notre quête de faire de l'Afrique un havre de paix et de sécurité », a-t-il soutenu. Pour la deuxième journée des travaux, trois sessions sont prévues, aujourd'hui, et lors desquelles les participants vont se pencher sur les axes relatifs au « terrorisme et au crime transfrontalier organisé », « la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent en Afrique et les combattants étrangers ainsi que « la coordination de l'action et coopération renforcée dans la prévention et la lutte contre le terrorisme. » Demain, troisième et dernier jour de la réunion, il est prévu des discussions sur l'évaluation de la mise en œuvre du plan d'action 2002 de l'UA pour la prévention et la lutte contre le terrorisme en Afrique, l'examen et l'adoption du résumé des conclusions de la 9e réunion des PF et du plan d'activité du Caert pour l'année 2016. De son côté, le Secrétaire exécutif du Comité des services de renseignement et de sécurité d'Afrique (Cissa), Shimelis Woldesmayat, a souligné qu'« avec la mondialisation, les frontières n'ont plus de sens, alors que la menace est grandissante et touche le développement de notre continent. » Il a plaidé en faveur d'« une coopération sans frontières » disant que toutes les parties prenantes doivent s'engager « contre cette force négative », appelant à « conjuguer les efforts et travailler d'une manière optimiste aux niveaux régional et continental. » « La réunion d'aujourd'hui est une occasion pertinente pour aborder et évaluer cette menace afin de répondre ensemble et d'élaborer une approche globale des Etats membres contre cette menace et l'extrémisme violent », a-t-il soutenu, affirmant qu' il est temps d'ajuster et d'adapter une stratégie efficace contre cette menace.