Les ministres africains des Affaires étrangères présents à Oran ont qualifié, hier, d'« impérative » la coopération entre l'ONU et l'Union africaine pour faire face aux menaces multiples auxquelles sont confrontés les pays du continent. S'exprimant au cours de la première journée du 3e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient à Oran, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a souligné la nécessité d'une coopération et une collaboration étroites entre l'ONU et l'UA afin de lutter contre les différentes menaces pesant sur l'Afrique. « Les multiples risques existant dans notre continent nous obligent à recourir aux résolutions par des voies concrètes et adopter un partenariat stratégique avec l'ONU », a estimé la ministre rwandaise. De son côté, la vice-ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Khadidja Abba B. Ibrahim, a évoqué l'importance du renforcement de l'architecture de la paix et de la sécurité en Afrique, tout en soulignant la nécessité de concrétiser la coopération entre les instances onusiennes et africaines, notamment par le biais du Conseil de sécurité de l'ONU et le Conseil de la paix et de la sécurité en Afrique, conformément aux exigences réelles de paix en Afrique. A cette occasion, elle a passé en revue les actions menées par son pays dans le cadre de l'éradication du terrorisme et de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. Pour sa part, le chef de la diplomatie du Burundi, Alain Aime Nyamitwé, a appelé à la mise en application des recommandations des pays africains pour l'adoption d'un mécanisme de partenariat entre l'UA et l'ONU qui répond aux besoins réels de la paix et la sécurité dans le continent. « L'objectif de développer une coopération efficiente pour lutter contre les menaces auxquelles sont confrontés les pays africains est réalisable », a-t-il soutenu, appelant à la vigilance et à l'intensification de la concertation et de l'échange d'expériences.