Le FLN, par la voix de Hocine Khaldoun, membre du bureau politique en charge de la communication, se dit confiant que la formation arrivera à faire pencher la balance en sa faveur. « Le secrétaire général du parti a instruit le staff dirigeant du parti d'accorder leurs violons et de finaliser les dernières retouches de ce scrutin. Le collège électoral est conscient des enjeux de ces élections. D'où son implication pleine et entière dans les préparatifs », indique Khaldoun. Interrogé sur l'impact des dissidences au sein du parti sur les résultats des élections, Khaldoun a fait savoir que seuls 13 élus ont dérogé à la règle en se présentant en tant que candidat indépendant sans l'avis du parti. « Leur position est sans influence », affirme-t-il annonçant qu'ils seront exclus du parti et ce, quels que soient les résultats qu'ils obtiendront lors de ce scrutin. Au-delà de cet aspect, il assure que la campagne électorale 'est déroulée sans aucun dépassement. Pour ce qui est des alliances, il a expliqué qu'elles se font au plan local en tenant compte des spécificités de chaque circonscription. La direction du parti a laissé le soin aux responsables locaux de décider des alliances qui conviennent à la situation. « Le RND ne s'est pas allié avec l'opposition » Le porte-parole du RND, Seddik Chiheb, affiche le même optimisme. Selon lui, le parti, actuellement majoritaire au Conseil de la nation, a toutes les chances de préserver sa place. « Nous aspirons à maintenir la majorité au Conseil de la nation et nous ne sommes pas loin de la garder. Quand bien même nous n'aurons pas assez de sièges pour la garder, nous aurons un groupe assez important par rapport aux sénateurs restants qui sont au nombre de 25. Si nous n'arrivons pas à préserver les 19 partants, ce n'est pas une catastrophe car le RND adoptera toujours une position constante et constructive au sein de la chambre haute », affirme Seddik Chiheb qui tient à rappeler que son parti tente de faire de la politique d'une façon engagée et avec « sérénité et intelligence ». Pour ce qui est des préparatifs au scrutin, il a affirmé que les élus ont toute latitude de faire campagne et la promotion des candidats du parti. Ces élections seront-elles sanctionnées par une désignation d'un nouveau président du Conseil de la nation ? Le porte-parole du RND se contente de dire que cette question relève des prérogatives du président de la République. « Nous n'avons aucune donnée sur ce sujet. Le mandat de Abdelkader Bensalah court jusqu'à 2019 et n'y a aucune raison pour qu'il soit remplacé », estime-t-il. Au sujet des alliances au niveau local en prévision de ce scrutin, Seddik Chiheb a démenti toute idée du RND de s'appuyer sur l'opposition pour supplanter le FLN. « Cela est totalement faux. Ce sont des gens du FLN qui essayent de faire croire qu'ils sont seuls contre tous. Ils veulent faire croire à l'opinion publique que le RND s'est allié avec l'opposition. C'est à la base de trancher sur les alliances qui conviennent aux objectifs et aux principes du parti. Les instances dirigeantes locales tiennent compte des considérations qui parfois échappent à la direction nationale », explique-t-il. Le président du FNA, Moussa Touati, a fait savoir que son parti, qui détient deux sièges au Conseil de la nation, envisage d'engager sept candidats. Interrogé sur ses chances de réussite, il a relevé que « les temps ont changé et les critères de choix ne tiennent plus compte des compétences mais des intérêts communs », regrettant « l'intrusion de l'argent sale dans ce genre d'opération électorale ». Djelloul Djoudi, porte-parole du Parti des travailleurs a indiqué, quant à lui, que son parti envisage de nouer des alliances avec l'un des partis majoritaires mais cela se fera « au cas par cas en respect de la ligne politique du parti ».