Le président de la République vient de convoquer le collège électoral pour ces joutes, qui s'annonce « décisives », notamment pour le FLN, dont l'ambition est de récupérer sa place de parti majoritaire au sein du Conseil de la nation. Contacté, hier, Hocine Khaldoun, membre du bureau politique du FLN en charge de la communication, a fait savoir que les cadres dirigeants du parti devront entamer, à partir de ce week-end, une campagne autour de ce scrutin. Il s'agira de rencontrer les élus et de leur expliquer l'enjeu de ces élections. « Nous n'avons noué aucune alliance avec les partis politiques. Au plan local, nous tenons compte d'autres considérations qui ne sont pas nécessairement politiques. Chaque circonscription électorale a sa propre spécificité et les exigences ne sont pas partout les mêmes. Nous avons laissé le choix à nos candidats de conclure des alliances avec les élus souhaitant soutenir le FLN », a indiqué Khaldoun, qui se dit confiant que son parti réussira cette fois-ci à rafler la mise face au RND. Pour rappel, lors des dernières élections sénatoriales, le parti majoritaire n'a glané que 17 sièges, tandis que le RND avait obtenu 24, le FFS, deux, le MPA, le FNA et les indépendants, un seul siège chacun. De ce fait, le FLN ne compte actuellement que 39 sièges au Conseil de la nation alors que le RND en compte 44. « Nous allons remporter la majorité car nous avons instauré une démocratie dans le vote, alors que par le passé, c'était juste une formalité. Cette fois-ci, Amar Saâdani a donné l'ordre de respecter le verdict des urnes. Ce qui a d'ailleurs réduit les mécontentements », ajoute Khaldoun. Chiheb Seddik, chargé de la communication au RND, a déclaré, lui aussi, que son parti sortira vainqueur de ce scrutin. « La majorité de nos candidats sont des cadres de l'Etat, ce qui leur donne du crédit », dira-t-il. Chiheb a affirmé que les élections se sont déroulées dans la transparence la plus totale. Abderrahmane Benferhat, secrétaire national chargé des élus au MSP et porte-parole du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte, dira qu'une instruction a été adressée à tous les élus au plan local « afin d'assumer leurs responsabilités concernant le choix des candidats ». « Nous n'avons pas engagé la bataille électorale au niveau de 17 wilayas. Pour le reste, la direction a donné le feu vert à ses élus pour nouer des alliances locales », tient-il à préciser en affirmant que le choix des candidats s'est fait dans la transparence totale. Benferhat a souligné que son parti a été sollicité par le RND et le MPA pour des alliances, mais a refusé d'y répondre favorablement car considérant qu'elles sont incompatibles avec les objectifs du MSP. Notre interlocuteur indiquera, cependant, que les chances de rafler un grand nombre de sièges sont minimes, en raison des dissidences qu'avait connues le parti. Il mise sur quatre sièges au maximum. Dans le même contexte, Djelloul Djoudi, porte-parole du PT, a rappelé que son parti ne s'inscrit pas dans ce processus électoral conformément aux choix politiques de sa formation. Cela ne l'empêche pas d'étudier la question et d'intervenir par le biais d'alliances locales et non partisanes, qu'il n'a toujours pas tranchée. Djoudi a indiqué qu'il reste encore du temps pour décider de soutenir ou non des candidats, et cela se fera au cas par cas, à condition qu'ils soient honnêtes et corrects. Il faut savoir qu'il sera question lors de ces joutes de procéder au renouvellement de 48 sénateurs parmi les 144 membres du Conseil de la nation. En plus du tiers présidentiel (44 sénateurs désignés par le président de la République), le Conseil de la nation est composé de 96 autres membres, à raison de deux sénateurs par wilaya. Tous les trois ans, un tiers est renouvelé. Les électeurs sont des élus aux APC et aux APW.