La sixième session ordinaire du conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) clôturée, hier, a rejeté l'avant-projet constitutionnel en chargeant le groupe parlementaire de traduire cette position lors des débats parlementaires. Toutefois, le président du MSP a salué la question de l'officialisation de tamazight, contenue dans le document rendu public dernièrement, et ce, « sans tenir compte des considérations politiques ». Selon lui, « ce qui réjouit les Amazighs du pays réjouit également notre parti ». Makri a tenu à souligner que « ni l'arabe ne nuit à tamazight ni tamazight ne nuit à l'arabe, car ce sont deux langues jumelles ». « Nous devons empêcher l'exploitation de notre diversité. C'est la langue française qu'il va falloir combattre », lâche-t-il. Revenant à l'ordre du jour de cette réunion, Makri a fait savoir que le conseil consultatif a eu à étudier une demande de démission exprimée par le vice-président du parti, El Hachemi Djaâboub, mais il a décidé de renvoyer sa réponse à une date ultérieure. Il a tenu à souligner que le parti ne veut pas renoncer à Djaâboub, « l'un des hommes les plus intègres du parti ». « Nous ne sommes pas une caserne. Nous sommes un parti responsable et respectueux de tous les avis. Certes, le parti a connu des dissidences, juste après le décès de Mahfoud Nahnah, mais nous avons pu les contenir. Aujourd'hui, le MSP a toute sa place au sein de la scène politique nationale », poursuit-il, incitant les militants du parti à être aux côtés des citoyens qui seront « les grands perdants de la crise économique ».