La manifestation initiée par l'association « A nous les écrans » a vu la présence d'Ahmed Bedjaoui, Zahira Yahi, Jean Asselmeyer ainsi que des cinéastes et professionnels algériens et étrangers du 7e Art. Les journées cinématographiques d'Alger ont une importance particulière. Elles sont liées à la jeunesse, à l'avenir du cinéma algérien. La jeune manifestation a grandi et pris de la hauteur, grâce à l'engagement et la détermination de son président, Salim Aggar. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a déclaré dans son allocution que « le ministère a toujours soutenu cette manifestation, un rendez-vous permanent pour les amoureux du 7e art, un voyage vers le rêve ». « La consécration de la culture comme un droit du citoyen dans le projet de Constitution découle de la grande importance accordée par le président de la République, pour tout ce qui touche à la créativité et à la jeunesse », a-t-il souligné. Plus d'une quarantaine de films de 10 pays (Algérie, France, Qatar, Suisse, Maroc, Liban, Tunisie, Egypte, Irak, Etats-Unis d'Amérique) sont programmés. Ils seront soumis à l'appréciation d'un jury composé de Mostefa Djadjam (président), Didier Boujard (producteur), Jean Asselmeyer (cinéaste), Jihane Kamal (comédienne), Larbi Benchiha (cinéaste), Elheim Seif Edine (critique), Abdelkrim Gabous (critique). Les JCA offrent l'occasion de promouvoir une démarche de dialogue interculturel entre les créateurs venus d'horizons divers, d'installer l'échange et le partenariat entre les cinéastes algériens et les créateurs venus d'ailleurs. Cette année encore, est prévu le concours du scénario, en partenariat avec le ministère de la culture et de l'Onda. Il est ouvert à tous les auteurs de courts métrage et documentaires. Les textes devraient être rédigés en français ou en arabe saisis et envoyés uniquement par mail : [email protected]. Les scénarios doivent être originaux, jamais réalisés pour la télévision, le cinéma ou à titre privé. Salim Aggar a affirmé que « les JCA, grâce au soutien du ministère de la Culture et de l'Onda et à notre engagement et notre enthousiasme, sont une manifestation incontournable dans le paysage culturel ». Durant la soirée inaugurale, le public a assisté à un hommage posthume à un grand nom de la critique cinématographique, Benziane Abdou, communément appelé Abdou B. Il avait dirigé la revue « Les 2 écrans », la première revue francophone consacrée au 7e Art et à la télévision en Afrique et dans le monde arabe. Un trophée symbolique a été remis à son épouse, Naïma, très émue. Plongée dans une banlieue « Un métier bien », un film de Farid Bentoumi, a ouvert le bal. Il a déjà reçu le prix jeune public de la ville de Montpellier lors du festival international Cinéma méditerranéen. Dans ce court métrage de 24 minutes, le réalisateur raconte l'histoire de Hakim, un petit trafiquant qui, après la mort de sa mère, veut seulement se consacrer à un métier convenable. Il se retrouve vendeur dans une boutique pour femmes voilées. Sa sœur poursuit ses études universitaires. Son père essaye d'oublier son chagrin en consommant abusivement de l'alcool. Même s'il traite de l'incompréhension de la religion, le réalisateur nous parle d'espoir, notamment à travers la révélation du film, Bellamine Abdelmalek. Il exhorte au bonheur, à l'espoir de vivre ou encore de survivre.