Le Parti des travailleurs a tenu, hier, une session extraordinaire de son comité central. Ordre du jour, la situation actuelle du parti et la révision constitutionnelle. D'emblée, sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, n'a pas caché sa colère concernant les recours introduits par deux dissidents auprès du ministère de l'Intérieur que celui-ci a « légitimés ». Elle a tenu à préciser que les opposants en l'occurrence Labatcha et Sidi Moussa avaient commis des « dérapages criminels », d'où leur suspension après leur retrait volontaire du parti. « Dénonçant « l'implication de quelques dirigeants du FLN » dans cette campagne menée contre sa formation elle a demandé au ministre de l'Intérieur et au ministre de la Communication d'intervenir dans le but de faire cesser cette « cabale politique et médiatique ». Mme Hanoune a fait savoir que les deux dissidents l'avaient menacée de mort. Au sujet de la révision constitutionnelle, elle a souligné que cet amendement intervient dans une conjoncture très sensible. D'où le besoin d'en débattre sérieusement « d'une façon tactique et non pas stratégique ». Convaincue que cette révision « ne constitue pas une priorité », elle salué le fait de ne pas soumettre la constitutionnalisation de tamazight à un referendum en tant que « droit naturel ». Elle affirmé que le document renferme des avancées positives notamment dans ses articles 17, 1 et 13. Des mesures qui s'inscrivent dans le cadre d'un élargissement « partiel » de la pratique démocratique, a-t-elle estimé, observant que la polémique suscitée par l'article 51 donne à réfléchir et à s'interroger sur les véritables enjeux de cette disposition.