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Bejaïa la cité lumineuse
Les randonnées d'Aliouat
Publié dans Horizons le 08 - 02 - 2016


C'est l'une des plus anciennes villes d'Algérie. Objet de toutes les convoitises vu sa position stratégique de cité ouverte sur la Méditerranée, Bejaïa a subi bien des invasions. Des Romains menés par le belliqueux empereur Auguste, aux troupes de l'armée française en passant les Berbères hammadites de Maurétanie et de Numidie jusqu'aux Arabes de Bani Hillal, la ville a toujours constitué un enjeu de taille pour tous les belligérants qui se sont succédé dans d'âpres batailles. Grand comptoir commercial et pôle économique incontournable, la ville fut dénommée Bougie pour la qualité exceptionnelle des cierges en cire d'abeille qui s'y fabriquaient. Ceci pour démentir la légende qui veut que la cité s'appelât ainsi parce qu'elle éclairait de ses phares alors qu'en réalité le nom de Bougie ne fut qu'une lubie de colonisateur prompt à traduire Bejaïa selon la consonance phonétique. Sans doute pour mieux effacer son identité berbère de Bgayet qui signifie littéralement « ronces et mûres sauvages » et qu'on retrouve aux Aurès avec la localité de Baghaï et en Tunisie avec Béja. Juste une parenthèse pour dire que le colonisateur a toujours cultivé cette fâcheuse tendance de traduire les noms arabes ou berbères selon leur consonance et c'est ainsi, à titre d'exemple, que le mot masdjed est devenu mosquée alors qu'étymologiquement, il faudra le traduire par le terme de prosternarium, littéralement « endroit où l'on se prosterne ». C'est à la mosquée de La Casbah qu'officiera le grand penseur Ibn Khaldoun. Les envahisseurs d'Europe, des Romains jusqu'aux Français en passant par les Espagnols, se sont tous attelés à détruire, raser le patrimoine millénaire de la ville, et il ne reste rien des monuments cités par les historiens médiévaux. Ainsi les fontaines, les dizaines de médersas, les palais ont disparu sous les attaques répétées des Espagnols, et si quelques maisons de style berbéro-mauresque existent encore dans les vieux quartiers de la ville, elles sont menacées de disparition par des propriétaires enclins à remplacer la vieille pierre et la magnifique mosaïque par du béton. C'est toute l'âme de la ville qu'on prospecte respectueusement en passant d'un vieux quartier à une avenue flambant neuve, croulant sous le tintamarre de la circulation et le clinquant des devantures scintillantes des magasins. D'une place ceinte de mausolées à une rue au carrelage refait à neuf et dans laquelle déambule une jeunesse insouciante, jusqu'au front de mer, majestueux dans sa superbe quand les arbres bercent leurs palmes pour saluer le large où scintille une blancheur dont on ne sait si c'est celle des mouettes ou des petits bateaux des pêcheurs... Pour l'instant, la poésie se repose et la ville s'enfièvre à la veille d'un match de football. La discipline entretient de vieilles rivalités entre les deux clubs de la ville, le MOB et la JSMB, dont chaque rencontre draine grand monde et déchaîne les passions. Mais la cité a aussi d'autres préoccupations, d'autres passions puisque, ici, la culture est solidement ancrée dans les mœurs et dans tous les genres, toutes les spécialités ; Bejaïa constitue un pôle culturel important. Que ce soit dans la musique où cohabitent un chantre comme Sadek El Bejaoui, celui-là qui créa au début du siècle dernier le conservatoire, et un troubadour comme Djamel Allam — issu du même conservatoire —, le théâtre avec le regretté Bouguermouh qui a laissé une empreinte indélébile, le cinéma avec l'association Project'heurts qui a réussi à instaurer une belle tradition, celle des fameuses rencontres cinématographiques, la littérature et son fameux café littéraire qui reçoit régulièrement romanciers et poètes... Autre secteur où la ville revêt une importance capitale, celui de l'économie où elle occupe la position de deuxième port après celui d'Alger et elle est inscrite pour devenir une « autoroute de la mer », selon le futur partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne. C'est que le port sert de point d'export à la production locale d'oléiculture, de figues et de miel et même de produits agricoles. D'ailleurs, la ville constitue le siège d'importantes entreprises agroalimentaires et compte de multiples usines de transformation de produits laitiers ainsi que d'autres productions, ce qui en fait une des wilayas les plus dynamiques du pays. Mais, à l'instar de la configuration nationale, le tourisme qui constitue un atout majeur dans toute la région, accuse un manque de développement malgré de nombreuses infrastructures privées qui ont été édifiées tout le long de la côte. La côte est enchanteresse et nous empruntons une route qui serpente vers la mer avec la promesse de découvrir des sites inégalables. Direction le paradis sur terre : Tighremt.

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