Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a indiqué, hier, que son parti a pris une initiative avec d'autres partis et personnalités de l'opposition pour construire ensemble une alternative. Dans un meeting populaire animé à la salle Atlas d'Alger, à l'occasion du 27e anniversaire de la création du parti, le président du RCD a estimé que cette alternative « permettra au peuple algérien de construire ses institutions, de régler sa constitution et d'élire librement ses représentants », a-t-il lancé. Pour lui, l'heure est venue pour décliner les grands chantiers de la refondation nationale qui commence par une transition démocratique « pacifique et négociée ». « Pour nous, le blocage du développement est d'abord un blocage politique. Rien ne peut se faire si le peuple ne décide pas souverainement », a-t-il estimé. Pour lui, cette transition doit déboucher sur trois axes. Le premier repose sur une réorganisation administrative qui doit redonner du sens aux territoires par la consécration de régions dotées de larges pouvoirs afin d'impliquer le citoyen et de libérer l'initiative et l'innovation. « C'est aussi cela l'Etat unitaire régionalisé qui permet aux citoyens de se rapprocher des centres de décision, une meilleur participation à la gestion de la cité et le sens du devoir et d'appartenance à une communauté », a-t-il expliqué. Le deuxième axe repose sur l'engagement d'une transition économique. Le troisième axe repose sur l'engagement d'une transition environnementale et énergétique « pour garantir un développement durable par la valorisation et la préservation de nos richesse naturelles ». Dans ce sillage, Mohcine Belabbas a appelé à réhabiliter la fédération des Etats nord-africains. Devant ses militants, il estime qu'au RCD le « courage de dire et le force d'agir » c'est plus qu'un slogan, c'est un message-programme, une profession de foi ». Le premier responsable du RCD annonce que son parti est disponible pour un débat serein et constructif. « Nous sommes cependant en droit, voire en devoir, de revendiquer nos propositions pour mieux les partager », a-t-il conclu.