Le Rassemblement pour la culture et la démocratie considère que la révision de la Constitution devrait être la « dernière étape » du processus de « transition » auquel il n'a cessé d'appeler, refusant, par conséquent, de « s'impliquer » dans le débat actuel. « Le RCD estime que la révision de la Constitution devrait être la dernière étape du processus de transition auquel nous avons appelé depuis déjà un moment », a souligné Mohcine Belabbas, président de ce parti, dans une déclaration à l'APS. Le président du RCD a précisé que sa formation politique refusait même de « s'impliquer dans le débat concernant la teneur du document », notamment les points ayant trait à la nature du régime ou le nombre des mandats présidentiels, car ayant décliné l'invitation d'Ahmed Ouyahia. Selon lui, cette « logique » s'inscrit dans la démarche initiée par sa formation, depuis plus d'une année, où il avait engagé une réflexion au niveau de la base sur les grandes questions qui concernent le pays dont la révision de la loi fondamentale du pays. La démarche avait abouti à l'élaboration d'une mouture de projet de Constitution qui était l'émanation des militants du parti, laquelle reste « toujours d'actualité », selon le président du RCD. En effet, cette formation politique avait rendu publique, il y a plus d'une année, une proposition de projet de Constitution. Dans ce document, le RCD préconise, entre autres, la mise en place d'un Etat démocratique et social où sont confirmées la justice sociale, la citoyenneté, l'égalité des droits entre l'homme et la femme, l'organisation d'élections libres et transparentes et la séparation des pouvoirs et son corollaire l'indépendance de la justice. La proposition de cette formation politique énonce comme principes généraux : la séparation du politique du religieux, la redéfinition de l'algérianité intégrant l'ensemble de ses composantes, la consécration d'un Etat unitaire régionalisé (EUR) et, sur le plan international, la priorité sera donnée à « la construction d'un ensemble régional des pays de l'Afrique du Nord ». Le RCD plaide, en outre, pour un régime parlementaire où la vocation de l'Assemblée est de représenter le peuple et le Conseil de la nation, les entités régionales telles que seraient définies dans le cadre de la mise en œuvre de l'EUR, ainsi qu'un pouvoir exécutif bicéphale « effectif ».